Les essais des machines, remises en marche, ont été jugés concluants par les experts nationaux et étrangers. Tlemcen. De notre bureau La société des briqueteries de Tlemcen, installée à Sidi Hacini dans la daïra de Remchi, a remis en marche, depuis dix jours, ses machines, arrêtées depuis la reprise de l'usine par un privé, un Algérien établi à l'étranger (en raison de l'opposition des travailleurs à sa privatisation). Le 16 juin dernier, les 160 ouvriers ont été indemnisés par décision administrative et en présence d'un huissier de justice. Cependant, livrée dans un mauvais état (matériel et bâtisse dégradés), l'infrastructure a subi une véritable métamorphose. Aujourd'hui, l'investisseur, qui a repris la briqueterie avec son apport personnel, sans crédit de la banque, pousse un véritable ouf de soulagement. « Comme vous voyez bien, tout a été remis en marche, mais il a fallu d'autres lourds investissements pour l'acquisition de nouvelles pièces, la rénovation des machines et pour redonner vie à cette usine. » Les essais ont été jugés concluants par des experts nationaux et étrangers et les premières briques de la nouvelle ère sont bien achalandées, comme de valeureuses reliques. Seulement, et même si la briqueterie a changé de mains dans la légalité, le nouveau propriétaire est loin de savourer sa joie, après d'immenses sacrifices. « A l'heure où je vous parle, la passation de consignes et l'étude de la fiscalité avec l'EPRO et le SGP (ancien propriétaire) n'ont pas encore été faites. Pire, l'EPRO et le SGP remettent en question l'acte de vente. Je ne comprends pas. » A l'usine, les ouvriers s'affairaient aux derniers réglages, et selon les prévisions, la commercialisation des produits aura lieu dans les tout prochains jours. C'est un acquis économique supplémentaire pour toute une région en plein essor...