La dernière session de l'APW d'Alger, consacrée à l'étude du budget primitif de l'année 2008 qui s'est tenue en une journée, a été marquée par un certain relâchement des élus. « Cette session va expédier l'ordre du jour en un revers de main sans que les préoccupations du citoyen soient prises en compte. L'essentiel est de permettre au wali de continuer sur sa lancée », déclare un élu FLN. Le P/APW Zaïm Mahmoud, auquel il fut souvent reproché d'être à la solde de l'administration, a fait une rétrospective du « travail accompli » par ses pairs. Relevant, lors des dernières plénières, que les résultats sont à tout le moins mitigés, Zaïm se rétractera, cette fois-ci en disant que 85% des objectifs qui furent tracés au début du mandat en 2002 et expressément consignés dans un document qui « nous a servi de feuille de route » ont été atteints. La session devant être consacrée ainsi à l'étude du bilan de l'assemblée n'aura pas lieu et Zaïm se contentera d'en aborder les grands axes. Addou, le wali d'Alger, relèvera que depuis sa prise de fonction, des efforts ont été accomplis. « Que l'on cesse d'affirmer que rien n'a changé. Il n'est qu'à voir l'état actuel de nos routes. J'ai trouvé à mon arrivée beaucoup de défaillances et une montagne d'ordures », relève-t-il en réponse à ses détracteurs. Pour lui, entre 2004 et 2007, quelque 17 619 familles ont été relogées dont 10 000 ont eu des logements de type social. « D'autres ne tarderont pas, informe-t-il, à en bénéficier tandis que 5000 logements on été mis à la disposition de la commission, de distribution ». Evoquant « la ligne bleue », entrée en vigueur le 6 octobre et qui continue à susciter l'indignation des automobilistes dont certains ont commencé à en ressentir les effets à travers des PV, Addou relève que comme toute réforme qui s'inscrit en porte-à-faux avec la réalité, celle adoptée par ses services, bute à des réticences. « C'est court pour décider de l'efficacité du dispositif », soutient-il en ne manquant pas d'en faire l'éloge en disant que le covoiturage est d'un impact certain sur l'environnement. S'agissant des élus locaux dont certains ont des démêlées avec la justice, Addou soutient que parmi ces « quelques élus » se trouvent ceux qui ont bénéficié de non-lieu ou encore de la présomption d'innocence. Aux bureaux d'étude chargés de la réactualisation PDAU et de l'aménagement de la baie d'Alger, Addou assure avoir demandé de faire des « propositions de projets propriétaires » pour l'embellissement de la capitale « qui en a tant besoin ». Aussi, le schéma d'assainissement fera en sorte, assure-t-il, qu'il n'existera plus de plages polluées d'ici à 2015. Mettant en exergue les « mérites » de l'actuelle assemblée, le P/APW assure qu'un document fut signé par les quatre partis composant l'assemblée à l'exception d'El Islah qui s'est abstenu. L'assemblée, a eu à gérer les conséquences des deux catastrophes qu'à connues coup sur coup la capitale. Selon M. Zaïm, les élus ont eu maille à avec l'administration qui « voulait les éloigner des opérations de secours ». Le P/APW qui indique ne pas se représenter pour briguer un mandat électif à venir assure que les projets ont valu des satisfactions aux élus. « 83 000 habitations et 700 établissements scolaires ont été touchés surtout à l'est de la capitale », affirme -t-il. Les délibérations concernant la défalcation de 123 terrains agricoles ont été « menées à bien ». « Grâce à nos efforts, le dossier des détournements dont se sont rendus coupables ceux qui ont bénéficié de l'usufruit sur les terres. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie qui a rendu ses résultats », relève M. Zaïm qui soutient que le programme des 95 000 logements nécessitera d'autres défalcations qui sont en cours. S'agissant de La Casbah, il assure que l'Etat s'est désengagé et seule la wilaya s'en est occupé seule en décidant d'octroyer un million de dinars aux 900 propriétaires de douirates nécessitant une réhabilitation certaine. « Seuls 9 d'entre eux se sont manifestés. Depuis l'indépendance, 6800 logements ont été distribués mais le laisser-aller a fait que les opérations initiées ne soient pas concluantes », regrette-t-il. Selon lui, le problème des 63 000 logements illicites a trouvé un écho en haut lieu mais il attend la concrétisation d'un projet réel.