L'élection du docteur Bekkat Berkani Mohamed, président du Conseil de l'ordre des médecins, à la présidence de la conférence des ordres médicaux méditerranéens, dont les travaux se sont déroulés jeudi et vendredi à Alger, lance le médecin algérien dans une nouvelle dynamique. Le projet portant création de cette institution a été adopté à l'unanimité par les représentants des différentes délégations venues d'Italie, de France, d'Espagne, de Jordanie, d'Albanie, de Belgique, du Portugal, d'Egypte et du Maroc. Cette rencontre internationale s'inscrit dans le cadre du prolongement de la déclaration d'intention adoptée à la conférence internationale euroméditerranéenne Mare Nostrum qui s'est tenue en mai 2007 à Palerme. Cette déclaration, a expliqué le docteur Bekkat, a pour objectif de défendre les droits des patients et leur faciliter l'accès aux soins appropriés surtout pour les personnes démunies. Les statuts de cette conférence ont été alors adoptés et constituent la base pour la signature des protocoles d'accord sur les échanges d'expériences entre les médecins des rives de la Méditerranée, la libre circulation des personnes et la reconnaissance mutuelle des diplômes médicaux. « Seuls les praticiens inscrits sur les listes des conseils de déontologie des deux rives pourront bénéficier des services de cet organisme », a déclaré le docteur Bekkat. Concernant la formation et la spécialisation, le président du conseil de l'ordre a précisé que « l'Italie est entièrement disposée à apporter son soutien et son aide aux médecins algériens et à financer certaines activités en Algérie et des bourses de recherches ». Ce qui permettra au médecin algérien, a-t-il ajouté, de retrouver la place qui est la sienne sur la scène internationale et de tirer profit des connaissances et du transfert des technologies, d'autant que les pays de la Méditerranée connaissent les mêmes maladies et appliquent les mêmes procédés pour combattre les pathologies, avant de rappeler qu'il y a quelques années l'Algérie n'avait que le titre d'observatrice au Gipef, le groupe des ordres médicaux (Grèce, Italie, Portugal, France Espagne). Avant la clôture des travaux hier, une réunion des ordres médicaux arabes (Maroc, Egypte, Jordanie, Syrie et Algérie) s'est penchée sur la place de l'Algérie dans l'Union arabe des médecins (UMA). A cet effet, une invitation officielle a été adressée au Conseil de l'ordre des médecins algériens pour la prochaine rencontre de l'UMA qui aura lieu à Amman en Jordanie en mars 2008. « L'Algérie, qui regroupe le nombre le plus important de médecins, doit occuper sa place dans cette union d'autant qu'aujourd'hui elle est désignée leader de la conférence des ordres médicaux méditerranéens », a-t-on recommandé.