L'année judiciaire 2007-2008 a été déclarée ouverte hier par la première magistrate de la cour aux côtés du procureur général. Devant un parterre d'autorités civiles et militaires, de représentants de la société civile et d'avocats, les deux magistrats qui se sont félicités des efforts accomplis dans le domaine de la justice par les différents acteurs (présidents de cour et de tribunal, juges, greffiers, directeurs de prison, agents de rééducation, services de sécurité etc...) ont qualifié ces progrès de « pas considérables sur la voie des réformes engagées dans le secteur ». Par les conventions internationales et les accords d'adhésion à l'UE qu'elle a signés ou en voie de l'être (OMC), l'Algérie, selon les deux intervenants, est tenue à des obligations de résultats en matière de rapidité et d'efficacité dans le traitement des affaires enregistrées au niveau de ses différentes instances, d'amélioration des conditions de détention et de succès sur le plan de la réinsertion sociale. L'objectif tel que clairement stipulé dans le programme présidentiel est de parvenir, selon les deux principaux magistrats de la cour, à rendre la justice plus forte, condition sine qua non pour asseoir un Etat de droit. Ces efforts, selon le procureur général, se sont, sur le plan des structures, concrétisés sous forme de projets : la construction prochaine d'une cour à Bouira, d'un tribunal à Aïn Bessem où le choix du terrain a été fait, d'un tribunal à Lakhdaria (projet lancé) d'une antenne à M'chedellah (à aménager) et la réception dans quelques semaines du tribunal de Sour El Ghozlane. Pour les établissements affectés à la détention et à la rééducation, la wilaya, sur les 51 projets inscrits à l'échelle nationale conformément à la politique qui, en matière de justice tient à préserver les droits et la dignité du détenu, a bénéficié de deux établissements. La tenue d'un fichier informatisé pour tenir, à tout moment, informés les concernés où qu'ils soient est devenue une nécessité à laquelle les responsables du secteur se sont pliés tant au niveau des tribunaux et des cours (y compris la Cour suprême) qu'au niveau des établissements pénitentiaires. Pour la présidente de la cour, la célérité dans l'exécution des affaires enregistrées au niveau des 4 tribunaux est à 63%, au niveau de la chambre administrative à 51%, du judiciaire à 72%, de la chambre d'accusation à 98%, du civil à 95% alors que pour la correspondance par voie postale est à 99%. La célérité s'est également traduite dans l'application des décisions de justice afin que celles-ci ne restent pas « du noir sur blanc », selon les termes de la magistrate qui relève encore que durant l'année 2006-2007 se sont 89 000 casiers judiciaires et 620 160 certificats de nationalité qui ont été délivrés alors que 1780 citoyens ont été reçus par les deux principaux magistrats de la cour et 5000 citoyens au niveau des quatre tribunaux de la wilaya. Ceci pour souligner les efforts consentis par la justice dans sa politique de rapprochement du citoyen.