À Tizi Ouzou… La nouvelle année judiciaire 2008-2009 s'est ouverte, avant-hier, à la cour de justice de Tizi Ouzou en présence de nombreux magistrats, de l'exécutif de wilaya et des autorités militaires locales. Lors de la cérémonie organisée à l'occasion, le président de la cour de Tizi Ouzou a procédé à la lecture du bilan de l'année qui vient de s'écouler tout en révélant des chiffres qui laissent clairement comprendre, de l'avis de ce même magistrat, que le nombre d'affaires portées en justice sont en constante augmentation, puisqu'elles sont passées, affaires civiles et pénales confondues, de 31 000 en 2004 à 39 000 en 2007, mais de plus en plus mieux prises en charge, comme en témoignent les chiffres des affaires tranchées. Mais, expliquera encore le président de la cour, au-delà des chiffres, un travail titanesque a été fait et continue de se faire pour améliorer le volet qualitatif afin que la justice soit toujours équitable, impartiale et surtout crédible. Et c'est, a-t-il encore noté, ce qui a motivé toutes les réformes lancées et dans le cadre desquelles 132 textes de loi ont été adoptés, en plus de la révision de nombreuses lois de manière à les adapter aux nouvelles mutations de la société algérienne et à faire face aux nouveaux phénomènes qui ne cessent d'apparaître, notamment en matière de criminalité et, surtout, de manière à mieux respecter les droits de l'homme et les libertés publiques qui, faut-il le souligner, sont jusque-là souvent bafouées. S. L. À GHARDAIA … L'année judiciaire 2008/2009 a été solennellement ouverte avant-hier par le président de la cour de Ghardaïa, en présence de Mr Yahia Fehim, wali de Ghardaïa, du président de l'APW, des sénateurs et députés de la wilaya, du bâtonnier ainsi que d'un certain nombre d'autorités civiles et militaires. La cérémonie a été ouverte par une courte allocution du procureur général qui a cédé la parole à Mr Bennacer Malik, président de la cour de Ghardaïa, qui a d'emblée présenté ses condoléances aux familles des victimes des dernières inondations qui ont ravagées la vallée du M'zab. C'est l'occasion pour l'orateur de parler de la réforme de la justice qui passe, selon lui, par la promotion des droits de l'homme ainsi que des libertés individuelles et collectives. Le président de la cour a relevé à cet effet “l'importance du facteur humain”, qui nécessite selon lui, de former les différentes catégories affiliées au secteur de la justice à tous les niveaux et d'en augmenter leur nombre, notamment celui des juges eu égard au nombre sans cesse croissant des affaires enrôlées au niveau de la cour et des tribunaux. Il a, par ailleurs, évoqué les réformes profondes ayant ciblé les établissements pénitentiaires qui se sont traduites par “l'humanisation des conditions d'emprisonnement par l'octroi de conditions nécessaires à la réinsertion sociale des détenus, ainsi que des possibilités d'accès aux études à différents paliers”. Il a, par ailleurs, fait état des activités des différents tribunaux rattachées à la cour. A ce sujet, il a énuméré les différentes actions menées pour la modernisation de tous les services judiciaires et administratifs de la cour et des tribunaux qui lui sont rattachés dont la mise en service d'un système intranet reliant les différentes chambres de la cour à un certain nombre de services avec lesquels ils entretiennent un travail commun. La création d'un site web a beaucoup contribué à écourter les délais de délivrance des casiers judiciaires et des certificats de nationalité qui sont ainsi remis aux demandeurs le jour même, permettant, aussi, aux citoyens de s'informer en temps réel de toutes les actions judiciaires ou administratives les intéressant. Pour sa part, le procureur général a mis l'accent sur la formation de tous les personnels exerçant dans l'appareil judiciaire du fait qu'ils constituent l'élément essentiel dans le processus de réforme engagé par l'Etat qui ne lésine, au demeurant, sur aucun moyen pour la concrétisation de cet objectif, considéré par le chef de l'Etat comme priorité absolue. L.KACHEMAD. à Boumerdès … Le siège de la cour de Boumerdès a abrité, avant-hier matin, la cérémonie d'ouverture de la nouvelle année judiciaire 2008-2009 et ce, en présence des autorités locales de la wilaya. Un bilan sur les activités de la cour et des tribunaux de l'année 2007-2008 a été présenté par le procureur où l'on a relevé une nette amélioration du taux d'exécution des décisions de justice puisque celui-ci a atteint plus de 90,16% concernant les affaires pénales et plus de 77,64 % dans les affaires civiles. Durant la même période, les structures judiciaires de la wilaya ont dû donner un avis favorable à plus de 70 demandes de réhabilitation sur les 86 enregistrées, comme elles ont délivré plus de 93 744 casiers judiciaires et plus de 42 415 nationalités. Par ailleurs, on note que la cour de Boumerdès va traiter, pour la première fois, un nombre important d'affaires liées au terrorisme puisque pas moins de 102 affaires de terrorisme seront enrôlées au cours de cette session impliquant plus de 200 accusés, dont 87 en fuite seront jugés par contumace. Quant au nombre total des affaires criminelles qui seront traitées, elles sont de l'ordre de 223 affaires impliquant plus de 680 personnes, dont 331 arrêtées et 304 sont en liberté provisoire. M. T. … et À Bouira Les réformes judiciaires initiées par le président de la République, lors de l'ouverture de l'année judiciaire avant-hier au siège de la cour, ont apporté leurs fruits tant dans la qualité des jugements rendus que dans la sérénité d'exécution des décisions de justice, a souligné Mme Naït Kaci Ouardia, présidente de la cour de Bouira. Elle a mis en exergue les différentes révisions des lois, civiles et pénales, au vu des changements et des mutations sociaux et économiques que connaît le pays. En pénitentiaire, les nouveaux textes et la nouvelle infrastructure permettront aux détenus une incarcération dans des conditions humanitaires et ce, aux côtés des formations qu'ils suivent et qui leur permettront une réinsertion sociale après leur libération. Le secteur judiciaire a mis en place des cycles de formation continue pour les magistrats dans différentes spécialités et le personnel greffier, chose qui s'est traduite par une qualité de travail remarquable et un accueil du justiciable dans des meilleures conditions. Notons que le secteur de la justice a bénéficié d'une enveloppe financière conséquente qui lui a permis la réalisation de plusieurs nouvelles structures tels le tribunal de Sour-El-Ghozlane qui ouvrira ses portes bientôt, le tribunal de Lakhdaria qui est en cours de réalisation et celui de Aïn Bessem dont les travaux seront lancés ce mois-ci. A. DEBBACHE