Tout est une question de timing », a déclaré hier le directeur général de LG Electronics Algérie, D S. Ahn, à propos de la finalisation de la joint-venture avec l'Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE). Intervenant lors d'une rencontre avec les représentants des médias membres du Club Média LG, M. Ahn a précisé que les négociations « sont très avancées » entre le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements et le staff dirigeant de LG. Des négociations qui ont permis d'arriver à un accord de principe entre les deux parties, qui sera matérialisé par la signature, durant le mois en cours, d'un protocole d'entente. Aussi, une équipe spécialisée, note le DG, devra se rendre sur le site de l'usine de l'ENIE à Sidi Bel Abbès pour s'enquérir de l'état des lieux. Interrogé sur le niveau de participation de LG electronics, M. Ahn notera que le gouvernement algérien a souhaité que l'apport de LG soit beaucoup plus un apport en management et en transfert technologique que financier. Un choix justifié par l'aisance financière dont jouit actuellement l'Algérie. La participation de LG dans la mise à niveau de l'ENIE, souligne le conférencier, entre dans le cadre de la politique gouvernementale qui vise la création d'un pôle industriel dédié à l'électronique dans la région de Sidi Bel Abbès. Tout en évitant de donner des dates précises quant à la finalisation de la joint-venture avec l'ENIE, M. Ahn estime que « si le planning est respecté d'ici la fin 2008-début 2009, le partenariat sera entièrement réalisé ». Comme niveau de production, LG Algérie vise, selon son patron, la fabrication sur le site de l'ENIE de 350 000 unités par an de produits électroménagers. En première étape, la priorité sera donnée à la satisfaction des besoins du marché local. L'exportation fera partie de la deuxième étape. Interrogé par ailleurs sur le danger que représente le marché informel sur les activités de production de LG, M. Ahn dira que « ce fléau est une véritable préoccupation pour lui ». Il ajoutera que dans le cas où l'informel prend encore de l'ampleur, « il est certain que LG ne pourra produire en Algérie ». Mis à part ce problème, le marché algérien, conclut le DG de LG electronics Algérie, reste prometteur. Un élément qui incite l'entreprise à envisager d'autres investissements financés sur fonds propres en Algérie. Au titre de l'activité courante de l'entreprise, on notera la reprise du partenariat dans le domaine de la téléphonie mobile avec Algerika. Aussi, LG compte, à travers une nouvelle stratégie de marketing, se redéployer sur le marché algérien de la téléphonie mobile et de reconquérir sa place parmi les leaders grâce notamment à l'introduction de nouveaux produits sur le marché algérien.
