Il s'agit d'un partenariat entre la firme sud-coréenne LG et Enie-Sidi Bel Abbès. La privatisation de l'Entreprise nationale des industries électroniques (Enie) se précise. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, s'est rendu hier à Sidi Bel Abbès pour effectuer les dernières retouches de cette opération. C'est le leader mondial de l'électronique et de l'électroménager, LG, qui a manifesté son intérêt pour la reprise de cette entreprise. Les responsables de cette firme sud-coréenne ont précisé à maintes reprises qu'il s'agit d'un partenariat. Les deux entreprises projettent de monter une société mixte. «Tout est une question de timing», avait déclaré récemment le directeur général de LG Electronics Algérie, D S. Ahn, à propos de la finalisation de ce joint-venture. En fait, la firme sud-coréenne a entamé dans ce sens des négociations avec le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, couronnées par la signature d'un protocole d'entente entre les deux parties. S'agissant du niveau de participation, le gouvernement algérien a souhaité que l'apport de LG soit beaucoup plus un apport en management et en transfert technologique que financier. Un choix justifié par l'aisance financière dont jouit actuellement notre pays. Cette initiative entre dans le cadre de la politique gouvernementale qui vise la création d'un pôle industriel dédié à l'électronique dans la région de Sidi Bel Abbès. Les représentants de LG Electronics Algérie estiment que si le planning est respecté d'ici la fin 2008-début 2009, le partenariat sera entièrement réalisé. LG Algérie vise, selon son patron, la fabrication sur le site de l'Enie de 350.000 unités par an de produits électroménagers. La priorité sera la satisfaction des besoins du marché local. L'exportation fera partie de la deuxième étape. Notons que Enie-Sidi Bel-Abbès a lancé un ambitieux projet visant à élargir son champ d'activité à la fabrication des cellules et panneaux photovoltaïques. La réalisation de ce projet s'étalera sur cinq années pour un montant cumulé d'investissements de 24,8 millions de dollars USD. Il est réparti entre l'acquisition de nouveaux équipements de production de cellules et de modules solaires, les moyens logistiques et la mise à niveau du site d'implantation (16,5 millions), et la réhabilitation complète (rétrofitting) des équipements et installations de l'unité de fabrication des composants actifs «semi-conducteurs» déjà existante (8,3 millions). Les résultats prévisionnels attendus avec le lancement de ce nouveau segment d'activité à Sidi Bel-Abbès permettra de passer de 15 millions de dollars USD, la première année, à 135 millions de dollars USD, la cinquième année, selon les responsables de cette entreprise. La valeur ajoutée qui sera réalisée, la première année, avec 6,8 millions de dollars USD, sera également multipliée par sept en année terminale du projet, et cela, en raison de l'intégration progressive et l'amélioration du rendement.