Le ministre a donné des instructions à la direction de l'éducation de Bouira afin que les 35 vacataires reprennent leurs postes dès aujourd'hui. Après 10 jours de grève de la faim, les enseignants de tamazight de la wilaya de Bouira ont eu gain de cause. « Il n'y a plus de raison de poursuivre le jeûne ; notre doléance, à savoir la réintégration de nos postes, a été réglée par le ministre de l'Education nationale en personne », a déclaré, ravi, le porte-parole des grévistes, Abdennour Djellaoui. En compagnie de trois de ses collègues, notre interlocuteur, qui a improvisé un point de presse devant l'entrée de la maison de la presse Tahar Djaout, venait tout droit de l'Assemblée populaire nationale où il a rencontré le ministre Boubekeur Benbouzid. L'entrevue a été rendue possible grâce à la médiation de Kara Mohamed Seghir, ancien ministre, actuellement député FLN. L'élu du peuple, auquel s'est joint Redouane Osmane du CLA, a tenu à partager la joie des enseignants en se rendant sur les lieux-mêmes où s'est tenue le mouvement durant une dizaine de jours, un trottoir attenant à la Maison de la presse, rue Bachir Attar, à Alger. « Mon déplacement auprès des grévistes était déjà programmé. J'attendais que le problème se règle et, Dieu merci, nous avons obtenu gain de cause », a indiqué M. Kara. Et de communiquer les « termes de l'engagement » du ministre. « Le ministre de l'Education nationale s'engage formellement à réintégrer les enseignants dès demain (ndlr : aujourd'hui mardi 6 novembre) en créant des postes budgétaires pour l'ensemble des concernés, c'est-à-dire les 35 enseignants dont le contrat n'a pas été reconduit en septembre 2007 », a souligné l'ancien ministre du Tourisme. Les désormais ex-grévistes devront ainsi rejoindre leurs postes le plus tôt possible, pour ce faire, la direction de l'éducation de la wilaya de Bouira étant instruite. La tutelle fait savoir que les 35 vacataires seront versés dans les corps d'enseignants ou d'adjoints de l'éducation en tant que « personnel permanent de la Fonction publique ». Il est question également d'aider ces pionniers de l'enseignement de tamazight à obtenir, l'année prochaine, un détachement rémunéré afin de poursuivre une formation dans des instituts d'Etat. L'objectif étant une remise à niveau, à l'instar de leurs collègues diplômés de l'enseignement supérieur.