L'accès des personnes vulnérables et handicapées aux services de la justice est intégré dans le programme de modernisation de la justice, qui se poursuit depuis sept ans. Le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a insisté sur la nécessité de mettre les moyens adéquats permettant à cette frange sociale d'accéder facilement à tous ses besoins en matière d'information dans le secteur. Intervenant hier à l'ouverture de la Journée nationale d'information sur la justice, à laquelle ont pris part plusieurs représentants du gouvernement, l'ambassadeur du Royaume-Uni à Alger et un représentant du programme des Nations unies pour le développement (PNUD), M. Belaïz a indiqué qu'il est difficile de développer et de faire avancer la solidarité sociale sans « une dynamique associative qui doit tirer sa force des valeurs et des droits constitutionnels en vue de la prise en charge des personnes aux besoins spécifiques ». Affirmant que le programme de réforme vise non seulement à moderniser la justice, mais aussi à assurer la diffusion de la culture juridique, le ministre a mis en exergue quelques actions déjà entreprises dans ce cadre par son département, à l'image des opérations portes ouvertes, l'édition de guides et l'utilisation des technologies modernes de communication comme l'internet et l'intranet. D'autres intervenants, comme le procureur général près la cour de Constantine, ont fait état de quelques mesures prises pour rendre plus aisé l'accès des personnes vulnérables à la justice. Il s'agit notamment de l'aménagement de rampes d'accès, la mise en place d'infirmeries équipées au sein des tribunaux et l'installation de guichets spécifiques. Il y a eu aussi l'édition de documents en braille destinés aux aveugles et aux malvoyants et l'élaboration d'une liste de 28 greffiers qui suivront une formation en « langue des signes » pour permettre la communication avec les personnes sourdes et malentendantes.