Les locataires du marché de fruits et légumes dit « parisien » de la cité Boussouf ont observé, dans la matinée d'hier, un sit-in devant le cabinet du wali. Ils ne sont d'ailleurs pas à leur premier mouvement de protestation. En effet, ces commerçants avaient déjà exprimé leur mécontentement à plusieurs reprises en rappelant aux responsables municipaux de la ville de Constantine leurs promesses concernant la réalisation de locaux en dur au marché de Boussouf. Selon les protestataires, la principale raison de la tenue du sit- in reste celle d'avoir une réponse qui explique l'immobilisme des autorités locales. Au nombre de 40, parmi lesquels cinq handicapés moteurs, les marchands considèrent que les engagements de l'APC leur avaient donné beaucoup d'espoir évanoui avec le temps. « Il faudra attendre encore plus longtemps pour voir venir l'édification du marché », disent-ils. Cinq années sont déjà passées depuis leur occupation des lieux. Mais depuis 2002, ajoutent-ils, « les conditions dans lesquelles nous exerçons notre commerce ne font qu'empirer, et se répercutent principalement sur nos revenus ». A ce titre, certains de ces protestataires affirment avoir dépensé beaucoup d'argent pour la réfection des baraques qu'ils avaient installées pour leur activité commerciale, d'autres, pour leurs tentes qu'ils utilisaient pour s'abriter de la pluie et du soleil d'été. En tout état de cause, ces commerçants ne souhaitent qu'exercer leur profession dans un marché bien construit et bien aménagé comme celui, disent-ils, de la cité Daksi qui ouvrira prochainement. Rassemblés durant trois heures de temps devant le cabinet du wali, ces commerçants ne seront finalement pas reçus par les responsables de la wilaya. Vers midi, ils se disperseront tranquillement.