Placée sous l'égide de l'Onu, la journée mondiale du diabète, qui a eu lieu le 14 novembre dernier, avait pour thème : « Aucun enfant ne doit plus mourir du diabète ». Le slogan met l'accent sur la progression alarmante de la maladie chez l'enfant et l'adolescent. Plus de 200 associations sont aujourd'hui mobilisées dans 150 pays. La célébration de cette journée a une dimension exceptionnelle cette année car elle est, pour la première fois, reconnue par les Nations unies qui alertent solennellement la communauté internationale sur l'ampleur du problème. Pour marquer cette première, 200 monuments se sont illuminés en bleu mercredi dernier, partout dans le monde… sauf en France. Ce sera le cas de l'Empire State Building à New York, de l'Opéra de Sydney, de la Tour de Pise ou celle de Tapei – la plus haute du monde – à Taiwan. « Ces édifices illuminés représenteront des sources d'espoir pour les 246 millions de personnes souffrant du diabète dans le monde », souligne le Pr Martin Silink, président de la Fédération internationale du diabète (IDF). Un chiffre qui ne cesse de progresser et qui pourrait atteindre 380 millions – soit une augmentation de 55% – d'ici seulement 20 ans. l'Algérie a, de son côté, marqué cet événement par l'organisation de différentes manifestations à travers le pays. Plusieurs rencontres scientifiques et sportives ont été organisées par les associations ou le ministère de la santé, de la Population et de Réforme hospitalière. La direction de la prévention au ministère de la santé a présenté, à cette occasion, une étude sur la prévalence du diabète chez l'enfant et l'adolescent dans la région de Constantine à l'est du pays. Une prévalence estimée à 12 cas pour 100 000 habitants. Ce qui inquiète de plus en plus les spécialistes. Lors d'une journée d'étude organisée par la direction de la santé, de la population et de la réforme des hôpitaux (DSPRH) au niveau de l'Institut technologique de la santé publique à Oran, la synthèse d'une étude réalisée de 1975 à 2006 par l'équipe médicale du service pédiatrique du centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO), axée sur « les résultats et la difficulté de la prise en charge du diabétique » a été présentée. Cette étude a ciblé au cours de cette période 2040 enfants diabétiques de type 1, a indiqué le Dr Niar du service pédiatrique du CHUO, précisant que 140 enfants malades ont été pris en charge au cours de l'actuel exercice, a rapporté l'APS. 54% de ces patients sont issus de la wilaya d'Oran, alors que les autres sont originaires de Mascara, Tiaret et des wilayas du sud-ouest du pays, a précisé la même source. La majorité des enfants souffrant de cette pathologie en Algérie sont atteints du diabète types 1 et 2 et sont issus de familles nécessiteuses, « ce qui complique leur prise en charge, notamment pour les nourrissons », a indiqué la même source, précisant dans le même contexte que le traitement d'un enfant diabétique coûte près de 103 000 dinars par mois. Les participants à cette rencontre ont insisté sur la nécessité d'organiser des campagnes de sensibilisation des familles, de la société et des personnels du secteur de la santé sur les dangers de cette maladie. Rappelons que l'OMS estime que le nombre de diabétiques pourrait progresser dans les pays en voie de développement de 170% d'ici 2025.