Chiffres n La pathologie du diabète vient en deuxième position au classement des maladies chroniques derrière l'hypertension en Algérie. Le nombre de personnes atteintes de diabète est en progression, passant de 0,3% chez les sujets âgés de moins de 35 ans à 4,1% chez les 35-59 ans et 12,5% chez les plus de 60 ans, selon cette étude menée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière en collaboration avec l'Office national des statistiques et des représentations des Nations unies à Alger. Il en ressort que les femmes sont plus exposées au diabète que les hommes, avec respectivement un taux de 2,3% contre 1,9%, notamment après l'âge de 35 ans. Celles âgées de 60 ans ou plus représentent 14,1% contre 11% chez les hommes pour la même catégorie d'âge. La pathologie du diabète est également plus répandue en milieu urbain avec 2,6% contre 1,5% en milieu rural. Cette maladie affecte aussi les milieux défavorisées et démunies sur le plan matériel et économique, révèle l'étude qui indique que le taux d'atteinte est de 1% chez les familles démunies et 3,5% chez les familles aisées. La région du Centre du pays vient en première position concernant le nombre de diabétiques avec 2,3%, suivie de la région Ouest (2,1%), précise cette étude qui est complémentaire à celles réalisées en 1995, 2000, 2003 et 2006, la dernière en date (2008) ayant concerné un échantillon de près de 30 000 familles des différentes régions du pays. Il y a lieu de noter que l'Algérie célèbre, à l'instar de tous les pays, la Journée mondiale du diabète (JMD) le 14 novembre de chaque année, le thème pour la période 2009-2013 étant : «L'éducation et la prévention du diabète». Chaque année, cette journée mondiale s'articule autour d'un thème précis en rapport avec la diabète. Le diabète et les droits de l'homme, le diabète et le style de vie et le coût du diabète, figurent parmi les thèmes abordés précédemment. Pour la campagne de l'année 2009, le slogan est :«Comprenez le diabète et prenez-en le contrôle». Les personnes atteintes du diabète ne doivent pas considérer leur maladie comme une fatalité, mais réapprendre à avoir une bonne hygiène de vie à travers des comportements simples et rationnels, ont indiqué jeudi à Alger des spécialistes. «Les malades diabétiques doivent chasser les fausses idées quant au régime restrictif et apprendre à manger sans sentiment de frustration et sans culpabilité», a indiqué le Dr Marniche Sollah, lors d'une journée d'information et de sensibilisation à l'occasion de la Journée mondiale du diabète. Pour cette spécialiste, il est nécessaire que les diabétiques soient conscients des erreurs à ne pas commettre et connaissent les aliments à privilégier dans leur alimentation. Elle a appelé à lutter contre la sédentarité, en ventant les mérites de l'activité physique régulière, même modérée, soulignant les risques du tabac sur la santé. l Le taux d'atteinte diabétique chez l'enfant était de 9 cas pour 100 000 naissances vivantes selon le registre du centre hospitalo-universitaire d'Oran (Chuo) et de 8 cas pour 100 000 pour les enfants âgés entre 0 et 14 ans selon le registre du CHU Mustapha-Pacha. La prise en charge du diabète infantile est très difficile d'autant qu'on ne peut pas contraindre un enfant à suivre un régime alimentaire strict. Le chef de service de diabétologie au CHU Mustapha-Pacha, le Pr Aïssa Boudiba associe la propagation du diabète infantile à l'alimentation déséquilibrée, riche en graisses et en glucides, ainsi qu'au facteur héréditaire. Dans une conférence de presse organisée à l'occasion de la Journée mondiale du diabète. Par ailleurs, le Pr. Boudiba a souligné «la nécessité de sensibiliser la société à ce phénomène et de vulgariser l'éducation sanitaire.»