Affichage anarchique, meetings à huis clos, c'est ce qui caractérise la campagne électorale à Tizi Ouzou. Les 8 partis en lice pour les élections du 29 novembre communiquent mal ou pas du tout. La réclame par posters interposés se fait aveuglément, sans réflexion. On placarde un peu partout. Sur la clôture d'un chantier, devant une école primaire et même sur les arbres. Tous les murs de la ville sont perfidement tapissés, alors que les espaces réservés à cet effet par l'administration ne sont occupés que partiellement par les « annonceurs ». Beaucoup reste à faire aussi en matière de communication avec les journalistes. Rares sont les partis qui faxent aux bureaux de presse le programme des meetings et autres sorties de proximité. Parfois le rédacteur chargé de la couverture de la campagne électorale se voit obligé de passer par la police pour s'informer sur les déplacements des personnalités politiques dans telle ou telle région. La raison est simple : certains partis « accrédités » dans la wilaya n'ont ni siège ni ligne téléphonique pour être contactés par les correspondants locaux. Le meeting animé par Bouguerra Soltani aux Ouadhias, jeudi dernier, n'a été couvert que par trois organes de presse. Aucun média n'était au courant du passage du président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) dans cette commune de Haute Kabylie. Y compris l'officielle agence APS. Le même « ratage » s'est renouvelé dimanche à l'occasion de la conférence animée par Karim Tabbou, premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS) à Boghni. Selon nos informations, aucune invitation orale ou écrite informant du passage de ce responsable dans cette ville n'est parvenue aux journalistes locaux. Hormis le RND, le RCD et le FLN, joignables à tout moment, il faudrait passer par d'autres canaux pour avoir le timing des différents candidats aux locales prochaines. Cette cacophonie dans la programmation ne facilite guère la tâche aux journalistes pour un traitement équitable des manifestations publiques de tous les partis en course pour le vote du 29 novembre.