Les statistiques des services de police et de gendarmerie enregistrées ces derniers mois témoignent d'une augmentation significative de toutes les formes de délinquance et ce, malgré la vigilance et les efforts incessants des forces de la sûreté pour assurer la sécurité publique. En ce qui concerne les atteintes aux biens et aux personnes, les agressions et la drogue, il y a eu, pour le seul mois d'octobre, 59 délits entraînant l'inculpation de 68 personnes - parmi lesquelles un mineur et trois femmes - dont 22 ont été incarcérées, 37 en citation directe, six en liberté provisoire alors que trois sont en fuite. Certains nous diront sans détour que le chômage massif, particulièrement chez des jeunes et moins jeunes, aggravé par la recherche d'un gain facile, reste la principale cause du développement d'une délinquance d'exclusion et d'une consommation abusive d'alcool et de drogues. L'exemple nous est fourni par la récente arrestation d'un présumé dealer, propriétaire d'un café où, lors d'une perquisition, les éléments de la police judiciaire ont découvert 570 g de kif traité, 190 comprimés de psychotropes et huit bouteilles de whisky de contrebande. Le mis en cause, en l'occurrence K.A. (59 ans) et son acolyte, T.A. (36 ans) ont été présentés au parquet et écroués. D'autre part, la consommation de ces produits psycho-stimulants se manifeste assez souvent chez les jeunes par l'explosion des incivilités et par la violence même vis-à-vis de leurs parents, nous dira un officier de la sûreté. Le jeune K.Y. (20 ans) a été arrêté en possession d'un gramme de kif, ajoute-t-il, pour avoir agressé et brutalisé sans ménagement sa propre mère qui avait, cette fois-ci, refusé de lui donner de l'argent pour payer sa dose habituelle de stupéfiants. C'est dire si le désœuvrement pousse pas mal de jeunes à sombrer dans la déviance, mais aussi à s'impliquer dans différents types d'actes délictueux.