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La gendarmerie et la police sur tous les fronts
Pour faire face à tous les délits à travers la wilaya de Tlemcen
Publié dans La Tribune le 24 - 02 - 2010


Photo : Riad
De notre correspondante à Tlemcen
Amira Bensabeur
La sécurité constitue un enjeu majeur à travers toutes les villes de la wilaya de Tlemcen. C'est dans cette perspective que de nombreuses infrastructures policières ont été réalisées pratiquement dans toutes les daïras de la wilaya, au nombre de 20, qui sont dotées de Sûretés de daïra. Une vingtaine de Sûretés urbaines ont également été réceptionnées ces derniers mois.Ce renforcement des structures policières permettra un maillage serré du terrain pour, sinon éradiquer, du moins juguler et faire reculer le banditisme et l'insécurité sur la voie publique où vols par effraction, vols de voitures, à la roulotte, à la tire et agressions sont signalés dans plusieurs zones, quartiers ou régions.Quant à la lutte contre la délinquance, ensemble de délits mineurs, qui s'étend et touche de plus en plus d'endroits, particulièrement les grandes agglomérations et la ville de Tlemcen, au point qu'on enregistre une moyenne d'une affaire sur sept, dans les rangs des mineurs, elle est tout aussi importante et nécessaire, car la délinquance est le terreau du grand banditisme. Un adolescent qui grandit dans un milieu où la violence est omniprésente ne peut, pour se préserver, que développer des réflexes défensifs et adoptera donc un comportement violent. Or, s'il n'est pas pris en charge à temps pour sa réinsertion sociale, il finira antisocial et marginal. De délinquant à bandit, il n'y aura dès lors qu'un pas que le jeune, entouré et encouragé par «le milieu» dans lequel il évolue, franchira sans même s'en rendre compte.
La délinquance, un terreau pour le banditisme
En évoquant la délinquance, à Tlemcen comme ailleurs, on ne peut manquer d'aborder la déperdition scolaire, la promiscuité, le chômage et le manque, voire l'absence, de structures et d'agents sociaux qui pallieraient l'échec scolaire et familial en prenant en charge ces adolescents que la société laisse sur le bord de la route et qui grandissent «au sirop de la rue», laquelle deviendra leur terrain de jeu, leur école, leur domicile et, enfin, leur territoire. Annuellement, les services de la Gendarmerie nationale et de la police traitent une moyenne de 5 000 affaires liées au crime sous toutes ses formes, qui se traduisent par l'arrestation de nombreuses personnes. «Vols, drogue, crimes et délits contre les personnes… chaque année, le bilan des services de sécurité démontre l'ampleur de ces fléaux qui minent la société et menacent sa cohésion et son développement», nous dit-on. «Les jeunes délinquants sont de plus en plus violents et précoces», déplorent des policiers, des éducateurs et responsables. «Cette tendance sera d'ailleurs confirmée par les chiffres, lors de la prochaine conférence de presse à la Sûreté de wilaya», nous dira un représentant de la Sûreté urbaine.En effet, ils sont de plus en plus nombreux et de plus en plus jeunes les adolescents qui commettent des infractions et des délits. Beaucoup sont même des récidivistes. Le problème est d'autant plus grave que les délinquants d'aujourd'hui seront les criminels de demain. Pis, s'ils ont en plus des enfants, car leur éducation, ou plutôt l'absence d'éducation dont ils feront montre, ne pourra qu'en faire de futurs marginaux.La délinquance, précise-t-on, est un problème complexe parce qu'elle se manifeste de différentes façons et qu'elle est le résultat de l'interaction de multiples facteurs personnels, familiaux et sociaux. Selon les observateurs, «la délinquance est enracinée dans la nature même de l'organisation sociale. Elle pourrait se stabiliser, voire régresser, si l'encadrement socio-éducatif se resserre autour des adolescents, à la fois au sein de la cellule familiale, à l'école et en dehors, où l'enfant devrait être pris en charge par des structures culturelles, distractives, sportives et socio-éducatives. C'est réalisable, car les enfants, aujourd'hui, évoluent dans des familles de plus en plus restreintes, ce qui favorise la communication et donc l'éducation et l'accompagnement de l'enfant dans les différentes étapes de son évolution.Par contre, quand les conditions économiques des familles se détériorent, ce qui est le cas avec la dégradation du pouvoir d'achat et la cherté de la vie, il est difficile d'assurer à l'enfant une évolution dans un milieu sain. Ce changement peut donc faire augmenter le taux de délinquance […]. Les adolescents sont aujourd'hui plus réalistes mais aussi plus émotifs et plus anxieux. Comment savoir de quoi demain sera fait ? Il faut, en conséquence, une politique sociale et de lutte plus efficace pour réduire le fléau». Sur le terrain, pour combattre ce fléau, il est à souligner que les services de sécurité sont, pour leur part, mobilisés, et les opérations-surprise à travers les quartiers réputés chauds se sont multipliées pour faire sortir la région de Tlemcen de l'emprise de la violence et de l'insécurité. C'est ainsi que plusieurs groupes de malfaiteurs ont été démantelés et que nombre de criminels ont été arrêtés. Les services de sécurité traitent quotidiennement des affaires de vols, agressions et crimes. Des personnes sont arrêtées tous les jours dans les cités et les quartiers pour différents délits (bagarres, vols, agressions…)A ce propos, un avocat dira que «la montée de la violence interpelle aujourd'hui l'ensemble de la société, tant les adultes que les jeunes. La tâche est immense, car ces actes, d'une manière ou d'une autre, ont partie liée avec l'état de notre société, avec le climat qui la ronge, fait de chômage, de pauvreté de masse, de précarité sociale généralisée, de promiscuité, d'échec scolaire. N'est-ce pas, d'ailleurs, le fonctionnement même de la société qui génère ces abandons de valeurs, de rincipes, de repères qui mènent ces jeunes à la dérive ?» C'est bien une mobilisation de tout le système éducatif, des parents et des institutions confrontées aux mineurs qu'il s'agit désormais de garantir, et c'est là le vrai défi…
Les services de sécurité
mobilisésEn termes de priorités, il est aussi nécessaire de cibler davantage ces «petites terreurs» qui écument les quartiers et continuent à afficher un mépris total de l'ordre et de l'autorité. Il s'agit de les «soumettre» à la rigueur de la loi, mais en leur offrant des alternatives, en leur ouvrant des perspectives pour qu'ils sortent du «milieu». C'est, en partie, l'une des missions de la police de proximité. Elle est nécessaire mais pas suffisante. Car l'autre partie, la éinsertion sociale, qui est complémentaire, doit être tout aussi bien assurée. La loi toute seule n'a jamais forgé le bon citoyen. Elle doit être accompagnée de l'éducation qui donne le sens de la responsabilité, et la garantie d'un statut social. Autrement, le délinquant «replongera».A Tlemcen, la lutte contre la délinquance juvénile constitue une préoccupation commune à toutes les localités relevant de la wilaya, et les policiers comme les gendarmes ne cessent de déployer d'intenses efforts pour assainir les lieux mal famés. Aujourd'hui, une nette amélioration est enregistrée dans la région grâce aux actions et au travail de ces deux corps de sécurité qui travaillent avec une main de fer dans un gant de velours. En effet, cette baisse largement constatée est en partie due, a-t-on expliqué, au côté «velours» dont font montre les représentants de l'ordre qui accordent une grande importance et une grande place à la communication, au dialogue et à l'échange. Des actions de sensibilisation sont souvent organisées dans les écoles et les lycées pour montrer aux enfants les risques liés à la drogue qui est l'un des chemins menant à la délinquance et au crime. Pour «la main de fer», face à l'insécurité qui est devenue l'une des préoccupations majeures des sociétés urbanisées, et l'augmentation de la petite et de la grande criminalité, de la violence et des comportements incivils, la police a mis en place une stratégie consistant à mener des actions rapides (opérations coups-de-poing et rafles) afin d'apporter des solutions concrètes et immédiates, et un travail de fourmi pour démanteler les réseaux et les groupes criminels. Toutefois, si la sécurité est en premier lieu l'affaire de l'Etat, l'implication de tous, citoyens et institutions, est plus que nécessaire. Elle ne peut que contribuer à combattre les fléaux sociaux qui engendrent la marginalisation, la violence et l'insécurité.


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