Les « nwals », voilà un terme qui n'est pas connu du commun des mortels. En effet, il s'agit tout simplement d'une espèce de kermesse populaire à travers laquelle un village organise un grand banquet traditionnel dans un climat festif et de communion. Aussi, c'est pour rendre hommage à des Saints, mais également aux aïeux et les implorer pour que fraternité, paix, générosité et clémence divine soient omniprésentes dans la vie quotidienne des villageois. Pourtant, durant la décennie 1991/2001, beaucoup de villages ont dû renoncer à organiser ce genre d'événements socioculturels de par les incessantes menaces et chantages exercés alors par les islamistes armés du GIA et plus tard du GSPC. Nous pouvons d'ailleurs citer quelques nwals qui ont quasiment disparu, tels thikorravine au village Aït Izid, Jeddi Moussa (Bouhamdoune), Tizi Moka (Sidi Ali Moussa)…tandis que d'autres villages continuent encore à ne pas déroger à cette règle sacrée de tenir les leurs à l'image de Amghith (Aït Zaïm), Vava Ouali (Berkouka), Waw Jdhim et Agouni Abu (Tajdiwt), Tala Oughanim (Cheurfa), Sidi Belkacem Aghriv (Ighil Takdhivine). Ce dernier rendez-vous s'est tenu ce vendredi 23 novembre. Le comité de village en question chargé de l'organiser a procédé ainsi à une vaste campagne d'affichage pour inviter le maximum de monde à honorer de leur présence le Nwal et partager ainsi le copieux couscous qui y était préparé. C'est dire que les nwals, une tradition millénaire qui allait tout droit vers une extinction serait en passe d'être totalement ressuscitée ces dernières années dans la circonscription de Maâtkas qui tient coûte que coûte à ses us et coutumes.