Le tenant de la précédente édition, qui refait surface en championnat national, retrouve une compétition qui lui a permis de gagner des galons. L'ogre Sétifien croisera le fer à une redoutable formation d'El Majd qui s'est permis le luxe d'éliminer El Hilal (Soudan) et L'Ittihad (Libye) qui se sont illustrés lors de la champion's league africaine, remportée comme tout le monde le sait par l'Etoile du Sahel (Tunisie). Les Syriens vont faire de l'adage « jamais deux sans trois » un point d'appui pour damer le pion au champion d'Algérie, qui ne doit pas sous-estimer son adversaire du jour, qui n'a, faut-il le rappeler, concédé la moindre défaite lors des deux derniers tours. Cet indice donne une idée sur la valeur de ce team qui n'a pas usurpé la qualification, à la phase des poules. En vieux routier, Saâdi qui a eu l'occasion de visionner une cassette de son adversaire ne disposant pas d'étrangers, se méfie de son vis-à-vis dont la carte visite n'est pas étoffée avec (une coupe de Syrie (1978) et une finale perdue en 2005). « L'équipe, qui a éliminé deux grosses cylindrées d'Afrique, est un client sérieux. Pour éviter une mauvaise surprise, sachant que le football est imprévisible, on doit livrer un match d'homme. Car le moindre relâchement se paye cash à ce stade de la compétition. La vigilance, la concentration et la volonté de fer sont mes mots d'ordre dans pareilles circonstances, d'autant qu'on aura à faire à un inconnu qui voudra surprendre le tenant du trophée », souligne le driver ententiste qui n'a pas voulu dévoiler ses plans qui dépendront dans une certaine mesure, de la stratégie de l'adversaire qui va sans nul doute fermer le jeu. Obligé de presser son vis-à-vis, l'aigle noir, qui aura besoin du soutien de ses milliers de « socios » qui se déplaceront une nouvelle fois en nombre, va certainement entamer la partie avec deux attaquants. Dans ce cas précis, un porteur d'eau (Alex, Benchaïra ou Lamouchia) en fera les frais. Aussi cachotier que son collègue sétifien et pour faire diversion, Mouhind El Fakir,le coach syrien tient un discours diplomatique qui ne trompe personne : « Ce n'est pas du tout évident de croiser le fer avec le champion sortant qu'on ne présente plus. Nous sommes conscients que notre tâche ne sera guère facile devant une équipe qui revient fort ces derniers temps. Mes joueurs, qui ont tout à gagner, feront le maximum pour accrocher Sétif qui ne trébuche que rarement à domicile. Un match nul sera synonyme d'une belle victoire. », souligne le technicien Syrien qui n'a pas omis de révéler qu'il connaît les forces et les faiblesses de l'Entente, qu'il a visionné à plusieurs reprises. Tout en mettant en exergue le bon accueil des Sétifiens, El Fakir ne manquera pas cependant, de revenir sur les désagréments causés par la très longue « escale » d'Alger… En somme les partenaires de Raho, qui ne possèdent pas suffisamment d'informations sur cet illustre inconnu, et qui ne va pas se déplacer pas en victime expiatoire, auront du pain sur la planche car ils doivent, et en une heure et demi de temps, étudier le jeu des Syriens et trouver par la même les solutions leur permettant de boucler ce premier round… sur une bonne note.