L'université a un grand rôle à jouer dans le dialogue interculturel. L'ambassadrice d'Autriche, Mme Sylvia Meier-Kajbic, semble avoir fait sienne cette idée en animant, hier, un cercle de discussion au siège du « Dialog Punkt Deutsch » de la faculté des langues étrangères, section d'allemand. La rencontre, très conviviale, a été notamment bénéfique pour l'ensemble des étudiants qui ont pris part aux discussion directement dans la langue germanique, mais pas seulement. En effet, en marge du vrai débat qui s'est instauré entre les participants, Mme Meier-Kajbic a confié que cette initiative était inscrite dans le cadre d'un véritable échange d'opinions sur les réalités même quotidiennes des Algériens, d'une part, et des Autrichiens ou Allemands de l'autre. « Il s'agit, tente-t-elle d'expliquer en français, d'approfondir les connaissances et voir comment est perçue l'Autriche ou l'Allemagne chez les Algériens et, inversement, voire comment est véhiculée l'image de l'Algérie en Autriche ou en Allemagne. » Elle avoue par la suite que de manière générale, l'image qu'ont les Autrichiens de l'Algérie se limite à des clichés comme la course (piraterie) pour le domaine de l'histoire, ou le désert pour ce qui est de la géographie. Des Auteurs algériens sont traduits Dans les discussions, plusieurs thèmes ont été abordés, y compris le statut de la femme. Selon Mme Meier-Kajbic, toujours en aparté, beaucoup d'auteurs algériens sont traduits en langue allemande et plusieurs d'entre eux sont davantage connus en Europe qu'en Algérie. Dans les deux cas, les noms de Assia Djebbar et de Yasmina Khadra ont été évoqués. Pour ce dernier cas, le mérite revient peut être à une étudiante autrichienne pour avoir, dans la deuxième moitié des années 90, préparé une thèse de doctorat sur la trilogie policière qui a, juste après, rendu célèbre M. Moulessehoul, la période particulière vécue par l'Algérie s'y prêtant. L'ambassadrice d'Autriche a également confié qu'elle allait, comme elle l'avait fait il y a deux ans, se déplacer à Tlemcen et à Sidi Bel Abbès où une section d'allemand a été ouverte. Durant son séjour à l'ouest du pays, elle s'est également réservée un temps pour faire du tourisme, une tournée privée.