Après deux ans d'absence, le Festival du film européen, organisé par la commission de la délégation européenne revient à Alger sous une autre appellation : journées du film européen. Il se tiendra du 3 au 11 février à la salle Ibn Zeïdoun de Riadh El Feth. Avec au total 16 productions cinématographiques récentes de 12 pays européens, «cet événement intervient dans le cadre des activités culturelles de la Commission européenne. A travers ces journées, nous essayerons d'ouvrir une fenêtre sur les productions récentes et permettre au public algérien de les apprécier dans toute leur diversité», a déclaré l'ambassadrice et chef de délégation de la Commission européenne en Algérie, Laura Baeza, dans un point de presse animé hier matin au Cercle Frantz Fanon de Riadh El Feth. «Le cinéma est le meilleur moyen de relater les chroniques de la vie», ajoutera la diplomate, soulignant que la reconduite de cet événement est due à l'engouement affiché par le public algérien, dont le nombre a dépassé les 10 000 spectateurs lors des précédentes éditions. Concernant les perspectives dans le cadre de cette manifestation, Mme Baeza dira que «dorénavant, nous allons essayer de décentraliser ces journées du film européen, car on ne peut plus se contenter de les organiser seulement dans la capitale pour promouvoir la culture». Par ailleurs, dans le cadre de la promotion des dialogues interculturels, l'ambassadrice a annoncé le lancement d'un nouveau programme, Médias Mondus, qui vise à intensifier les créations et permettre des échanges entre artistes des deux rives de la Méditerranée. Après la responsable de la Commission européenne à Alger, des représentants de différentes ambassades sont intervenus pour parler des œuvres cinématographiques devant représenter leurs pays respectifs. Ainsi, la Pologne sera représentée par le film Katyn, décrit par son ambassadeur comme étant «une œuvre qui reflète la mémoire du peuple polonais. Le réalisateur de ce film a accompli un devoir de mémoire envers son peuple. Par le passé, il lui était interdit d'évoquer le massacre de Katyn mais dès qu'il en a eu l'occasion, il l'a fait». Le directeur de l'Institut Cervantès d'Alger a, quant à lui, présenté deux longs métrages espagnols, en l'occurrence, la Ville de Sylvia et 53 jours d'hiver. «Cette année, nous avons opté pour des films traitant du côté humain des personnages. Le premier est un film simple et linéaire alors que le deuxième est un peu plus complexe avec plus de personnages», dira-t-il, avant de céder la parole à l'ambassadeur de Hongrie, qui s'étalera sur la présentation du film The sun street boys, un long métrage consacré à la révolution des jeunes de la rue du Sommeil en 1956. Interrogée au sujet de l'éclipse qu'a connu le Festival du film européen, Mme Baeza a répondu que cette absence est a été causée par l'indisponibilité d'un budget consistant permettant l'organisation de cette manifestation. Quant à la transformation du «festival» en «journées», il semble que les organisateurs ont revu à la baisse leurs prétentions. W. S.