Aux Ouadhias, les coupures d'électricité et autres chutes de tension sont récurrentes. Le calvaire des citoyens est quotidien. Dans la ville et plus particulièrement dans certains villages perchés sur ses hauteurs. Les perturbations dans l'alimentation en énergie électrique sont devenues régulières à tel point que les populations ont fini par s'habituer à vivre au rythme de ces coupures surtout en fin de journée. Le village d'Aït Abdelmoumène, à dix kilomètres au nord du chef-lieu communal de Tizi N'tleta, fait face depuis des mois au problème de la surcharge des transformateurs qui alimentent les foyers, font remarquer des citoyens. Tassoukit, l'un des quartiers de ce village vit quotidiennement au rythme des chutes de tension. « Nous avons pris l'habitude puisqu' à partir de 18h, l'on se prépare pour accueillir ces coupures », tempête un citoyen du quartier. Ces perturbations sont particulièrement corrosives pour l'esprit d'une population déjà sujette à une crise sociale multidimensionnelle. Le problème trouvera certainement une issue dans la dotation de ce village d'une niche d'alimentation en énergie électrique que la direction de Sonelgaz avait à un moment donné envisagé mais qui tarde à voir le jour, ont fait remarquer les résidents de cette dense zone d'habitation. C'est pratiquement la même situation au village d'Aït El Hadj Ali. Cependant, pour ce cas précis, les citoyens, à travers le comité de village, menacent carrément de boycotter le payement des quittances d'électricité. « Nous sommes des clients de Sonelgaz. Celle-ci doit nous traiter en tant que tels. Il est donc inconcevable de subir des coupures et des chutes de tension qui nous ont causé déjà des pertes conséquentes à nos équipements domestiques. Le réseau alimentant notre village est là depuis des lustres, destiné à couvrir un nombre de notre population, et cette dernière a presque triplé et le réseau s'en trouve dépassé et surchargé », indiquera M. Mokrane, du comite de village Aït El Hadj Ali. D'autres localités des Ouadhias vivent également la même situation. Le chef-lieu de daïra Taguemount El Djedid et d'autres villages ont à maintes reprises sollicité les autorités compétentes afin de trouver une solution à un problème qui noircit le quotidien des citoyens. Aux dernières nouvelles, la direction de Sonelgaz a pris en charge la surcharge du transformateur de Tassoukit, en attendant la généralisation de ces mesures sur l'ensemble des régions qui en souffrent. « Parler des nouvelles technologies et des énormes progrès technologiques ne fait que nous chagriner et nous fait vaciller au bord de l'abîme », tonne un jeune universitaire. C'est là, une déclaration lourde de sens et qui illustre l'état d'esprit d'une population lassée de subir des situations des plus insupportables.