Le président du RCD, docteur Saïd Sadi, a entamé hier une tournée à travers les communes RCD au niveau national. La première étape de cette visite l'a mené dans la commune rurale de Talassa à Chlef, où le parti a obtenu la majorité absolue avec six sièges sur les neuf de l'assemblée. Dans une déclaration faite à l'issue de la rencontre avec les citoyens de cette localité, le leader du RCD a lié ce déplacement avec les événements douloureux que vit le pays. « J'ai tenu à sortir sur le terrain dans un moment de grande fragilité de la nation qui vient d'être endeuillée dans la capitale. Je crois que le militant, le responsable politique doit affirmer sa présence sur le terrain et dans la perspective de la gestion. C'est le meilleur message que l'on peut opposer à ceux qui veulent terroriser et détruire. On leur dit : nous n'avons pas peur et nous allons construire », a-t-il déclaré. S'il a choisi de visiter Talassa en premier, c'est parce que, dit-il, elle symbolise « l'abus et l'arbitraire que subit l'Algérie ». Il indiquera à ce propos que la candidature du maire RCD de Talassa (un universitaire ayant obtenu la majorité absolue) avait été refusée par le wali de Chlef au motif que la « société civile n'en voulait pas ». « C'est parce que la population s'est mobilisée et que les militants ont imposé leur volonté que cette commune a eu, malgré tout, les responsables qu'elle a choisis et qu'elle mérite », souligne-t-il encore. Le président du RCD a encore réagi aux appels du FLN et de ses relais qui veulent un troisième mandat du président de la République. « Nous sommes dans un pays où chaque président veut une constitution propre à lui. Où allons-nous comme ça ? », s'est-il interrogé, avant d'exiger du futur postulant qu'« il présente lui-même le bilan de sa gestion ». Le sujet, d'après lui, sera débattu en temps opportun par les instances du parti.
