Dans un communiqué de presse rendu public hier, le bureau régional du RCD de Béjaïa n'a pas mâché ses mots en accablant le maire de la commune de Tinebdar de tous les maux que vit la commune depuis bientôt une année. «La gestion des affaires de la commune de Tinebdar a été marquée par des turbulences et un blocage dus à la fuite en avant et à l'entêtement du président», écrivent les responsables du RCD, qui précisent avoir «pris acte des égarements et des dérapages» dont s'est rendu responsable le président de l'APC de Tinebdar, d'obédience RCD. Le maire de Tinebdar qui a été désavoué par ses pairs le mercredi dernier, vient donc d'être lâché par son propre parti et se retrouve seul dans une situation dont le moins que l'on puisse dire, est inconfortable. De l'abus de pouvoir envers les simples citoyens jusqu'à l'attitude de mépris envers les élus de l'Assemblée, en passant par la création de conflit intervillages et les dissensions intercommunales inutiles, autant de griefs qui lui sont portés par ses amis politiques qui, pis encore, l'accusent de «volonté délibérée de diminuer l'Assemblée populaire communale de sa souveraineté et de ses prérogatives et d'entraver l'exercice de la démocratie à travers les représentants élus au profit de l'administration». En d'autres termes, le RCD accuse son propre maire «d'avoir provoqué l'établissement de l'arrêté de substitution de l'APC». Dans le même communiqué, le RCD de Béjaïa salue l'initiative de l'Assemblée populaire communale qui a procédé au retrait de confiance au maire qui «n'est que la conséquence du non-respect des engagements pris publiquement et du manquement aux règles de bienséance». «Cette initiative est une opportunité salutaire pouvant permettre de bonnes perspectives pour la collectivité de Tinebdar», juge le parti de Saïd Sadi qui rappelle toutefois que «la liste du RCD déclaré majoritaire jusqu'à la fin du mandat, trouvera les ressources et les compétences requises pour dépasser cette épreuve». Avec le même nombre de sièges que le FFS, le RCD a été déclaré majoritaire avec le plus fort reliquat de voix. Ayant obtenu le poste de président avec la force de loi, le parti de Saïd Sadi n'a jamais su dépasser les divergences pour installer son exécutif. Récemment, un de ses élus a rejoint l'opposition formée par les trois élus du FFS et un indépendant. Ce qui a permis le vote de défiance qui a précédé la levée de couverture politique que vient de prononcer le RCD à l'égard du maire de la commune de Tinebdar. Avec deux élus, le RCD risque de perdre sa majorité et, par voix de conséquence les commandes de la municipalité.