Chakib Khelil était hier à Skikda, où il a inspecté plusieurs projets comme la station de dessalement de 100 000 m³/j, le mégatrain GNL, la raffinerie condensat… Il a assisté à la signature de deux contrats dont bénéficieront les deux raffineries de Skikda et d'Arzew. Skikda. De notre bureau Ces deux projets seront menés en partenariat, le premier avec la filiale Etterkib et le second avec les français de Cegelec. En plus de la signature de ces contrats, la venue du ministre a permis de constater in situ l'évolution effective des projets lancés à Skikda et a surtout servi de plateau protocolaire au ministre pour répondre insidieusement à ses détracteurs. Allant jusqu'à étayer ses déclarations de chiffres, M. Khelil dira d'abord que l'Algérie dispose d'un potentiel considérable de réserves pétrolières et gazières. « Nos réserves peuvent s'étaler au-delà de quarante années, contrairement à ce que certaines rumeurs colportent en limitant ce potentiel à une vingtaine d'années seulement. » Le ministre semblait a priori répondre aux dernières déclarations faites à propos des réserves nationales. Dans sa volonté apparente d'exposer les progrès enregistrés déjà et ceux à venir, le ministre avancera que pour l'année en cours les recettes des hydrocarbures se sont élevées à 59 milliards de dollars dont « 2 milliards représentent les taxes sur les super profits des compagnies étrangères », a-t-il mentionné. M. Khelil ne s'empêchera pas d'exposer sa fierté lors de la signature des contrats en rappelant qu'« Etterkib était en voie de privatisation et c'est moi qui l'ai sauvée ». La sortie de M. Khelil intervient, faut-il le rappeler, dans une conjoncture internationale qui place désormais l'Algérie à la une des tabloïdes. Le pays avait besoin de rassurer ses partenaires étrangers, et le ministre de l'energie et des mines se devait d'apporter les gages. Ceci ne l'empêchera pas de joindre l'utile à l'agréable en exposant la bonne santé du groupe Sonatrach « qui s'exporte merveilleusement et qui est présent dans plusieurs pays » et de répondre par la même occasion à certaines déclarations contradictoires. Dalel Daoud, K. Ouahab