Les deux nouvelles raffineries de Skikda et d'Alger, un mégatrain GNL de 4,5 millions de tonnes par an, une centrale électrique de 824 mégawats et une agressivité à l'international plus poussée, l'Algérie compte tirer profit de ses énergies fossiles sans oublier d'investir dans celles renouvelables comme le nucléaire civil ou encore le solaire. Le ministre de l'Energie et des Mines a effectué, hier, une visite d'inspection des projets en cours de réalisation au niveau de la plate-forme pétrochimique de Skikda. À l'occasion, Chakib Khelil annoncera que les unités de dessalement de l'eau de mer et celle de production d'hélium entreront en production vers la fin de l'année en cours. La centrale électrique sera à cette date à sa capacité maximum de production soit 824 mégawats. Le ministre a également révélé que la capacité du mégatrain est plus importante que celle qui a subi un incendie. Le mégatrain de GNL, qui remplacera celui touché par les incendies de janvier 2004, fera passer les capacités de production à 4,5 millions de tonnes/an à partir de 2013. Le ministre a annoncé le lancement de plusieurs projets pétrochimiques à Skikda qui permettront la création de 7 000 emplois. Selon le ministre, l'Algérie se dotera de deux nouvelles unités de raffinage l'une à Skikda et l'autre Alger. Les démarches procéduriales antérieures à la réalisation de cette dernière, d'une production de 4,5 millions de tonnes, seront entamées dans deux semaines, toujours selon Chakib Khelil. À l'international, il sera procédé, d'ici la fin de l'année en cours, à la mise en exploitation du gazoduc alimentant l'Espagne ainsi qu'au lancement des travaux de celui traversant la Sardaigne pour l'Italie. Ce positionnement sur les marchés extérieurs sera consolidé par 5 autre projets pétrochimiques qui seront lancés en partenariat avec Orascom, Bahwan, Total. Commentant l'actualité boursière, le ministre algérien de l'Energie imputera la flambée du baril à deux facteurs essentiels soit la faiblesse du dollar et à la spéculation. L'embellie financière réalisée grâce à la rente pétrolière ne semble pas détourner l'Algérie de l'investissement dans les énergies nouvelles et renouvelables. Ainsi, selon Khelil, 18 localités seront alimentées par l'énergie solaire et un grand projet est prévu à Hassi-R'mel d'autant que “l'énergie solaire sera le concurrent du gaz du pétrole”, pour reprendre le ministre. A. Boukarine