Les résidants de la cité des frères Djenadi (ex-cité les géraniums et cité Dusseaux), située pourtant à une centaine de mètres seulement du siège de la wilaya de Blida, ne savent plus à quelle porte frapper pour mettre fin à leur calvaire. Ni les requêtes envoyées au wali de Blida, ni encore celles qui ont été destinées au chef de daïra de Blida et au P/APC de la même ville ne semblent trouver d'échos favorables. Depuis le mois de juillet 2007 à ce jour, soit pendant deux ans, cette cité devient telle un bourbier en hiver, alors qu'en été la poussière envahit les lieux. Elle semble surtout être victime d'une marginalisation inexpliquée de la part des autorités locales. En effet, cette cité faisait partie des quartiers de la Ville des Roses qui ont bénéficié des projets inscrits au programme d'amélioration urbaine, prévoyant notamment le bitumage des routes et la réfection des trottoirs. Toutefois, et contrairement à d'autres cités qui ont vu leurs travaux achevés dans les délais ou même avec des retards tolérables, la cité des frères Djenadi n'a eu droit quant à elle qu'à l'opération de décapage du bitume de ses rues, il y a de cela deux ans, et depuis plus rien.« Une fois les travaux de décapage du bitume terminés, l'entreprise ayant décroché le marché concernant notre cité a arrêté les travaux sans avoir achevé le bitumage, laissant ainsi les chaussées dans un état lamentable », nous disent des habitants de la cité des frères Djenadi. Ces derniers affirment que la cause de cette annulation des travaux émane des autorités locales qui ont préféré refaire les conduites d'assainissement, qui commençaient à se détériorer, pour pouvoir ensuite bitumer, une fois pour toutes, le quartier. « Une raison logique à l'époque, mais deux ans après, rien n'a été fait pour nous, chose qui est vraiment intolérable », ajoutent nos interlocuteurs. Les riverains évoquent aussi des cas d'allergie touchant des habitants de leur cité, à cause de la poussière, surtout à l'intérieur des maisons. Pour eux, ils vivent sous un véritable « embargo » alors qu'ils sont à quelques mètres seulement d'une institution censée veiller aux intérêts des citoyens. « Depuis deux ans, les chauffeurs de taxi et même les ambulances nous boudent et n'osent pas pénétrer dans notre quartier pour ne pas risquer de voir leurs véhicules endommagés », témoignent encore nos interlocuteurs. Signalons enfin que les autorités locales prévoient de prendre en charge ces préoccupations à partir du mois d'août. Une information qui n'est pas prise au sérieux par les habitants de la cité en question vu les nombreuses promesses qui ont été faites auparavant par des autorités officielles et qui n'ont pas été tenues.