Trois forts séismes ont été ressentis hier dans diverses régions du monde. Le premier, très puissant, d'une magnitude de 6,5 sur l'échelle de Richter a frappé la région du Péloponnèse, dans le sud de la Grèce. Ce séisme, dont l'épicentre était situé près de la commune de Léonidio, à 150 km au sud-est d'Athènes, a été qualifié « de fort » par l'Institut géodynamique de l'Observatoire d'Athènes, qui a toutefois souligné qu'en raison de sa profondeur, à plus de 70 km, il n'y a pas eu de victime. Le deuxième séisme de magnitude 6,1 sur l'échelle ouverte de Richter s'est produit dans le nord de l'Egypte, a rapporté l'Institut égyptien des recherches astronomiques et géophysiques. Le tremblement de terre, dont l'épicentre était situé à 700 km au nord-ouest de la ville de Marsa Matrouh (au nord du Caire) n'a pas fait de victime ni de dégâts, a déclaré à la presse Salah Mohamed Mahmoud, responsable de l'Institut. Cette secousse tellurique a été ressentie par la majorité des habitants des régions du littoral nord, du Delta et du Caire, a-t-il précisé. Dans l'après-midi, la province de West Java en Indonésie a été frappée par un tremblement de terre de magnitude 5,3 sur l'échelle ouverte de Richter, a indiqué l'Office de météorologie et de géophysique (BMG). L'épicentre de la secousse a été localisé à 262 km au sud-ouest de Tasikmalaya, dans la province de West Java, et à une profondeur de 10 km. Hier matin, une secousse tellurique de magnitude 5,7 sur l'échelle de Richter a ébranlé la ville de Banda Aceh, chef-lieu de la province indonésienne Aceh. L'épicentre du séisme a été localisé à une profondeur de 10 km sous la mer, selon BMG, cité par l'agence de presse indonésienne Antara. Le séisme ne devrait pas provoquer de tsunami, a ajouté la même source. En Grèce, les médias ont arrêté leurs programmes pour faire des reportages sur le séisme, qui a réveillé de nombreux habitants, surtout à Athènes, dans le Péloponnèse et sur l'île de Crète (sud). Toutefois, une heure plus tard, les autorités locales et la Protection civile grecques ont indiqué que le séisme n'avait pas fait de victime ou de dégâts matériels graves. Selon la police de Léonidio, des pierres sont tombées sur des routes proches de la commune, mais la circulation est restée normale. « Il n'y a pas de dégâts dans les maisons de Léonidio et les autorités sont en train de vérifier s'il y a d'éventuels dégâts dans les écoles », a indiqué à la télévision publique Dimitris Tsigounis, le maire de Léonidio. Les médias locaux ont rapporté que certaines maisons inhabitées ont été endommagées dans des villages près d'Argos, une ville proche de Léonidio. Le séisme, enregistré à 7h14 locales (5h14 GMT), « n'a qu'une valeur scientifique maintenant (...), le danger est passé », a indiqué aux médias le directeur de l'Observatoire d'Athènes, Georges Stavrakakis. « En raison de sa profondeur, il n'y a pas eu de victime ou de dégâts graves », a-t-il souligné. La forte secousse tellurique a aussi été ressentie dans tout le sud de l'Italie mais la Protection civile italienne n'a fait état d'aucun dommage ou victime. Le directeur des recherches de l'Observatoire d'Athènes, le sismologue Gérassimos Papadopoulos, a déploré le retard de l'annonce de la magnitude du séisme. « Il a fallu quarante minutes pour que l'Observatoire d'Athènes annonce la magnitude du séisme. Si cela était accepté il y a une décennie, aujourd'hui en 2008 c'est scientifiquement et socialement inacceptable », a indiqué M. Papadopoulos à la télévision publique Net.