Le statut particulier des fonctionnaires des services des douanes a été finalisé et sera soumis incessamment à l'administration de la Fonction publique, a fait savoir hier le responsable des ressources humaines au ministère des Finances, Belkacem Mazari. « Le statut est fin prêt et sera soumis, dans les prochains jours, à la direction générale de la Fonction publique pour avis », a indiqué M. Mazari en marge des premières assises nationales de formation en douanes organisées par la Direction générale des douanes (DGD) les 6 et 7 janvier. La nouveauté dans ce statut réside dans la réévaluation des grades et des postes de responsabilité, notamment dans les fonctions jusque-là « sous-estimées », a indiqué pour sa part le chargé des ressources humaines à la DGD, Djazouli Boudjeltia. Une fois adoptée et appliquée, la nouvelle classification sera suivie d'une formation obligatoire imposée aussi bien aux nouveaux recrutés qu'aux personnels en place et disposant du droit à la promotion. M. Djazouli avait indiqué dernièrement à la presse que d'autres grades seront créés dans le cadre de ce statut, qui définit en outre un plan de carrière devant permettre aux agents classés au bas de l'échelle de terminer leur parcours professionnel avec, au minimum, un grade d'inspecteur principal, mais après avoir suivi une série de formations les préparant à ce grade. « D'autres grades seront créés dans le cadre de ce projet de statut », a confirmé hier M. Boudjeltia. Le régime dérogatoire reconnu à certains corps particuliers de l'Etat accorde aux douanes un statut particulier avec certains avantages pour les services particuliers qu'elles rendent à la nation. Par ailleurs, le directeur général des douanes, Mohamed Abdou Bouderbala, a estimé, à l'ouverture des travaux des assises, que « la majorité des douaniers n'a pas la formation requise pour faire face aux dangers des temps modernes tels que le blanchiment d'argent, la contrefaçon et la contrebande, pour n'avoir pas été pris en charge par un système pérenne » de recyclage. M. Bouderbala a illustré son constat par l'absence, selon lui, de « vrais professionnels » capables d'accomplir les nouvelles missions fixées dans le cadre d'un programme de modernisation de l'administration douanière, sur la période 2007-2010, avec comme objectif final la protection de l'économie nationale contre les nouveaux fléaux. « Je vous mets au défi de me trouver de bons receveurs, de bons liquidateurs, de bons vérificateurs ou de bons contrôleurs », a-t-il lancé devant un parterre de douaniers venus se former. « Il faut former nos agents aux métiers nouveaux, autrement c'est toute la stratégie de l'administration douanière qui sera compromise », a-t-il jugé. En 2007, les douanes avaient lancé un programme ambitieux de modernisation de 10 milliards de dinars visant à s'assurer, d'ici à 2010, d'une meilleure efficacité face aux mutations économiques nationales et internationales.