L'administration douanière n'a pas cessé de revendiquer un statut particulier et réclamer de meilleures conditions de travail pour le personnel douanier. Le statut particulier des fonctionnaires des services des douanes a été finalisé et sera soumis incessamment à l'administration de la Fonction publique, a fait savoir dimanche, le responsable des ressources humaines au ministère des Finances, M. Belkacem Mazari. "Le statut est fin prêt et sera soumis, dans les prochains jours à la direction générale de la Fonction publique pour avis", a indiqué M. Mazari en marge des premières assises nationales de formation en douanes organisées par la Direction générale des douanes (DGD) les 6 et 7 janvier. Ce statut se base sur la réévaluation des grades et des postes de responsabilité, notamment dans les fonctions jusque-là "sous-estimées", a indiqué pour sa part le chargé des ressources humaines à la DGD, M. Djazouli Boudjeltia. Une fois adoptée et appliquée, la nouvelle classification sera suivie d'une formation obligatoire imposée aussi bien aux nouvelles recrues qu'aux personnels en place et disposant du droit à la promotion. M. Djazouli avait indiqué dernièrement à la presse que d'autres grades seront créés dans le cadre de ce statut, qui définit, en outre, un plan de carrière devant permettre aux agents classés au bas de l'échelle de terminer leur parcours professionnel avec, au minimum, un grade d'inspecteur principal, mais après avoir suivi une série de formations les préparant à ce grade. "D'autres grades seront créés dans le cadre de ce projet de statut", a confirmé hier M. Djazouli. Le régime dérogatoire, reconnu à certains corps particuliers de l'Etat, accorde aux douanes un statut particulier avec certains avantages pour les services particuliers qu'elles rendent à la nation. Aussi, compte tenu du "manque flagrant de qualification professionnelle" des personnels, un programme de formation et de requalification a été engagé par l'institution, qui compte toutefois le renforcer durant les trois années à venir. Elle entend également procéder à une refonte du statut particulier applicable aux fonctionnaires des douanes et revoir, préalablement, le code des douanes en Algérie. La direction ayant élaboré le rapport a annoncé, à cet effet, que l'actuelle mouture du code des douanes "sera retirée du secrétariat général du gouvernement afin de la réexaminer et la réadapter à la lumière des nouvelles évolutions". En matière de lutte contre la fraude douanière, les Douanes algériennes relèvent un manque de concertation avec les institutions concernées. Le manque de moyens et de qualification des personnes chargées des "contrôles a posteriori" est également mis en exergue pour expliquer les insuffisances constatées dans la lutte contre la fraude, la contrefaçon et le piratage. Une proposition a été avancée, à cet effet, pour la création d'une structure centrale chargée de la lutte contre la contrefaçon.L'organisation actuelle des douanes a atteint un niveau qui ne peut plus faire face aux défis et autres échéances qui attendent l'Algérie. Structurellement, cette organisation ne peut plus répondre aux attentes.