Né en 1958 à Bou Ismaïl (w. de Tipaza), son nom d'artiste vient de son état civil Yahiaoui Mohamed. En 1982, il est diplômé de l'Ecole nationale des Beaux-arts d'Alger (architecture intérieure), ce qui lui permet d'accéder à la prestigieuse école des Arts décoratifs de Paris où il se spécialise en design industriel (1986) avant de passer avec succès un doctorat de 3e cycle en mobilier (1988). Sa première apparition remonte à 1988 avec des mobiliers et luminaires exposés à la Galerie du VIA de Paris. De là, il commence à parcourir le monde, participant à des expositions collectives et aux grands rendez-vous professionnels internationaux. A Paris, Vérone, New York, Dakar, Beyrouth, Hong-Kong et autres lieux, apparaît sa démarche. Les objets qu'il produit combinent modernité et fonctionnalité avec des références au patrimoine artistique et culturel algérien particulièrement. Avec près d'une dizaine d'expositions personnelles dans des lieux aussi prestigieux que le Casino d'Ibiza ou la galerie Turbulence de New York, sa signature se distingue de plus en plus. En 1987, à Rodez (France), il gagne à la fois le premier et le deuxième prix du concours des Jeunes Créateurs ! En 1988, il est boursier du VIA (Viaduc International des Arts). L'année suivante, c'est la Médaille d'or du Salon International du meuble (Paris) qui le couronne ainsi que la Palme d'or Jeune création du Grand Prix de la critique du meuble contemporain. En 1990, il décroche la Carte Blanche du VIA ainsi que la Bourse Agora. Et, en 1992, on lui décerne la Lampe d'argent du Salon international des luminaires et l'Oscar du Syndicat national des architectes d'intérieur. Il est aujourd'hui représenté par plusieurs éditeurs de mobiliers et luminaires. Il a dessiné pour Christofle un fameux ensemble de couverts de luxe intitulé Barracuda et qui renvoie encore à son imaginaire marin. Il a exposé deux fois en Algérie, en 1992 à la Galerie Isma d'Alger (avec Abdi et Chérif, autres grands designers algériens) et en mars 2004, le ministère de la Culture lui a organisé au Musée national des beaux-arts une grande exposition intitulée. « Un jour, je construirai pour l'Algérie. Je le sais, je le sens », a-t-il déclaréà plusieurs fois. Cet espoir ne s'est pas encore réalisé, en dépit de ses tentatives.