Les différentes visites effectuées dans la wilaya de Jijel par les délégations du groupe sidérurgique égyptien El Ezz Steel augurent de bonnes projections pour la région qui n'a cessé d'appeler les investisseurs à venir s'installer sur les 523 ha que compte la zone industrielle de Bellara, qui sera, le temps de quelques années seulement, érigée en première zone franche du pays. Dès sa reconversion en zone industrielle, une étude a été confiée au Centre national d'étude et de recherche appliquée en urbanisme (Cneru) pour déterminer l'aménagement et les servitudes nécessaires à cet espace industriel jusque-là en jachère. Depuis la signature d'un protocole d'accord en octobre 2007 au siège de la wilaya de Jijel, plusieurs délégations représentant le leader égyptien de l'acier ont séjourné à Jijel dans le cadre des études préliminaires avant de se lancer dans la réalisation du complexe sidérurgique projeté. La somme qui sera engloutie dans cet important projet dépasse 1 milliard de dollars et les emplois générés devraient atteindre les 1700 postes. La dernière visite en date remonte à dimanche et lundi, qui ont vu la venue d'une délégation de trois personnes conduites par le directeur exécutif du secteur sidérurgie pour la région du Moyen-Orient. L'égyptien qui compte installer ses usines sur une superficie de 200 ha extensible à court terme à 300 ha devra attendre la décision d'affectation qui relève du conseil national de l'investissement. Le futur complexe sidérurgique devrait être réalisé sur une période de 30 mois pour produire, une fois les travaux achevés, 1,5 million de tonnes d'acier (notamment le rond à béton), qui seront destinés aux besoins domestiques et à l'exportation. L'entrée en production, selon le calendrier établi par El Ezz Steel, devrait intervenir dès fin 2010. La deuxième phase enregistrerait une extension du complexe pour une période de réalisation de 24 mois et une entrée en production à la fin de 2011. Ce colossal investissement pour la région, allié au projet d'usines de production de rond à béton initié par le leader mondial de la sidérurgie Arcelor-Mittal qui compte produire 600 000 t d'acier destinés à la construction, devrait considérablement baisser les besoins importés jusque-là de ce produit, principalement d'Ukraine.