Initiée au milieu des années 1970, la « chimérique » zone industrielle, devant abriter initialement un complexe sidérurgique, continue de nous faire croire qu'elle sera la panacée à tous les problèmes socio-économiques. Et cela fait trente ans que ça dure ! Ainsi, trois décennies durant, cette zone, sur laquelle reposait l'espoir d'un essor économique réel pour la région, n'a connu que des réaménagements juridiques, pondus au gré des évolutions économiques, internes et externes. Cette fois-ci, Abdelhamid Temmar, le désormais ex-ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, avait annoncé, devant les députés, l'annulation du projet sidérurgique que comptait réaliser dans la zone de Bellara l'homme d'affaires et politique, Ahmed El Ezz. Si le retrait de cet investisseur égyptien n'a connu qu'un simple retard pour son annonce officielle, les autres intentions d'investissement, notamment celles d'Arcelor-Mittal et Cévital, en sont toujours au stade de l'évocation. Dans un pays où le problème du foncier industriel est régulièrement allégué, il est quand même étonnant qu'un site offrant pas moins de 523 ha, raccordé au réseau ferroviaire, et distant de moins de 50 km d'un grand port, n'ait pas encore séduit des industriels ! La promotion en 1997 de ladite zone en première et dernière zone franche du pays, annoncée à Jijel par Nouredine Boukrouh -après celui du complexe sidérurgique- est mort-née. Les différentes visites effectuées sont restées, à ce jour, sans suite. On peut citer, entre autres, celles d'Arcelor-Mittal et des Italiens d'AFV-Beltrame, qui n'ont plus donné signe de vie depuis.