Il est bon de (re)lire Monod, le moine Ibn Batuta du Sahara, surtout en hiver préparant des résolutions de nouvelle année. Ou même sans : tout simplement source de questions, pour essayer d'avancer. Ils sont plusieurs nos déserts d'Algérie ; et n'allez pas croire que le ministre Rahmani de l'Environnement et du Tourisme bonifie l'un d'entre d'eux. Même s'il est aussi président de ce qu'on appelle la fondation Déserts du monde. N'allez pas croire non plus que ses collègues directement responsables du devenir du trop riche « Sud algérien » auront un geste de plus cette année 2008 où le baril de pétrole est promis - prédisent de sérieux experts -, à caracoler à 200 dollars. En tout cas sûrement pas si ne s'élèvent de la société elle-même, et plus particulièrement les riverains qui le peuplent, des résistances à revendiquer « leur part de la rente ». Jusqu'à quand, de raison encore, se dire qu'il y a d'autres formules de leur expression ces résistances et révoltes saines que les émeutes juvéniles des Algériens interdits de visa même pour travailler chez eux parce que les firmes étrangères y créent un désert de non - droit, comme l'américaine Aramco en Arabie Saoudite des années 40 du siècle précédent ? Après tant de « coups » et dispendieuses affaires patrimoniales dénommées et menées à la hussarde par la ministre de la Culture Khalida Toumi Année de l'Algérie en France ou Alger capitale de la culture arabe, qui s'est achevée, l'Algérie demeure en rade de tout développement culturel qui ferait au moins miroiter à nos concitoyens un semblant de bibliothèque dans le tissu urbain du pays. Celui fui par nos concitoyens des campagnes pour cause de misère et de terreur. Un « développement humain » devenu mirage par la voracité de gains développée par de mafieuses oligarchies insensibles au désarroi d'une Algérie périphérique, mise inexorablement au ban de l'évolution du monde par leurs « frères » usurpateurs du sens à donner au développement. Quand nos gouvernants se repaissent de ce désastre social et culturel sont-ils objectivement contre des criminels de l'internationale islamiste qui continuent de faire éclater ses bombes de « choc des civilisations ? »