La commune de Tadmaït (Tizi Ouzou) accueillera prochainement un projet d'investissement d'envergure régionale qui consiste en la réalisation d'un grand marché du commerce de gros avec toutes ses commodités. Il y est prévu également, des stands d'exposition, des services et des magasins commerciaux. Ce marché, tant attendu, sera implanté à proximité de la RN12. Selon le premier responsable de cette commune, Hocine Hemaïdi, la réception de ce projet aura lieu probablement au courant de la fin de l'année, d'autant plus que toutes les contraintes relatives au choix de l'assiette foncière devant abriter ce marché, sont levées et que l'étude est déjà lancée. Notre interlocuteur ne cache pas son grand contentement. Il affirmera : « Ce projet sera un salut pour notre commune ! Car, non seulement cela sera bénéfique pour Tadmaït, mais également pour toute la population et les commerçants de toute la région qui en profiteront. Cela nous permettra, d'abord la création de centaines d'emplois directs et indirects, et une recette financière d'environ dix milliards de centimes chaque année pour la commune », estime encore M. Hemaïdi. La réalisation de ce marché est confiée à l'agence foncière de la wilaya de Tizi Ouzou, dont elle est également le maître de l'ouvrage. Mais sa gestion reviendra à l'APC de Tadmaït dès qu'il sera réceptionné, confie-t-on à l'APC. Par ailleurs, le marché informel de vente en gros implanté, il y a plus de trois ans, à la sortie-est de la ville, sur des terrains agricoles après la fermeture de celui de Tizi Ouzou, continue toujours d'attirer plus de marchands de fruits et de légumes de différentes localités. En dépit de la saleté repoussante qui règne dans cet endroit, en raison de l'absence de mesures d'hygiène, ce lieu s'est transformé en une aire difficilement praticable. Outre son caractère informel, ce marché est devenu, au fil des jours, un milieu idéal pour la prolifération de la débauche tel la prostitution, la vente des boissons alcoolisées et tous genres de stupéfiants. En effet, avec l'absence de contrôle de la part des autorités, des jeunes s'occupent de la perception, dans l'illégalité de droits d'entrée à ce marché, obligeant les commerçants à payer parfois plus de 400 DA par jour. Ainsi, les commerçants de gros se sentent complètement abandonnés par les autorités concernées. « On a des registres de commerce, on paye nos impôts mais on travaille dans un climat d'insalubrité totale sans que les autorités n'interviennent », déplore un marchand. En conséquence, le climat d'insécurité, qui s'est installé depuis sa création, devient le lot quotidien de la population habitant à proximité. Pourtant le responsable de cette commune affirme avoir demandé à l'administration de la wilaya de procéder à l'expulsion de ces marchands, mais aucune réponse n'a été donnée à ce jour. « On a proposé à l'administration d'autoriser les services de la commune de s'occuper de ce marché en contrepartie des perceptions des taxes d'entrée, mais elle a refusé, arguant que ce marché est informel », déclare le P/APC de Tadmaït. Ainsi, cette commune subit beaucoup plus de préjudices que de profits de ce marché. Toutefois, le responsable de cette commune est confiant quant à l'éradication de ce marché informel qui commence à devenir insupportable. Cela sera possible avec la réalisation de projet en question.