Plusieurs dizaines de maisons à La Casbah menacent ruine, mais ce qui demeure davantage dangereux, ce sont les pans de murs de certaines bâtisses qui, en guise de « vestiges », risquent de s'effondrer d'un moment à l'autre, principalement depuis le séisme du 21 mai 2003. Il n'y a qu'à faire une virée du côté de l'ex-rue Kléber, pour s'apercevoir du danger auquel sont exposés particulièrement les enfants qui arpentent la venelle tortueuse de Kouchat El Khandaq. Si la rue Barberousse, la rue Sidi Dris H'midouche et la rue Porte-Neuve sont partiellement dégagées, l'îlot de Sidi Ramdane, et ses environs, Bir Chebana et Bir Djebah, l'ex-rue du Nil (Zenqet El Meztoul) étouffent sous les monticules de gravats qui obstruent les différents passages. Aussi, si les étais permettant de « soutenir provisoirement les murs porteurs sont presque devenus des éléments d'un décor de la rue casbadjie, il va sans dire que ceux-ci commencent à céder sous la charge des tonnes de détritus amoncelés çà et là », rappellent à notre endroit des riverains rencontrés dans les lieux. En empruntant d'autres rues, il n'est pas rare de constater des murs de bâtisses largement fissurés, voire des pans de terrasses qui ont carrément rompu avec la structure, comme du côté de la rue Kheireddine Zenouda, dite Zenqet Bouâqacha, s'inquiète un ancien habitant qui montre du doigt une partie de terrasse qui menace de s'écrouler d'un moment à l'autre, qui peut s'abattre comme une épée de Damoclès. « Certes, l'initiative que vient de prendre l'APC de La Casbah en matière d'enlèvement des gravats est salutaire, mais il faudrait qu'elle aille à son terme », nous lance un autre résident.