Des familles, occupant des maisons menaçant ruine, ont été inscrites parmi les bénéficiaires de nouveaux logements il y a de cela plus de deux décennies. Une dizaine de maisons de l'ancienne cité de Douirette risque de s'effondrer à tout moment. Quelques-unes d'entre elles ont déjà connu des effondrements partiels, mettant ainsi en péril la vie de leurs occupants. L'aspect extérieur de ces maisons, en perpétuelle détérioration, peut être souvent révélateur de leur état. Et pourtant, ce ne sont pas les promesses des autorités locales qui manquent quant à la prise en charge de ce grave problème. Des familles, occupant des maisons menaçant ruine, ont été inscrites parmi les bénéficiaires de nouveaux logements il y a de cela plus de deux décennies. Aujourd'hui, et plus de 20 ans après, ils continuent d'occuper les lieux et assistent impuissants à l'écroulement partiel de leurs bâtisses. « 20 ans de fausses promesses, c'est quand même trop. Notre vie est en danger et notre état de santé ne cesse de se détériorer de jour en jour. Je souffre ainsi que mon enfant d'un asthme bronchique aigu à cause de l'omniprésence de l'humidité dans notre vieille demeure », nous a déclaré, dossier médical à l'appui et les larmes aux yeux, Souad, habitante de Douirette. En 1990, les services de l'OPGI de l'époque avaient écrit à cette famille en stipulant que « l'enquête menée par la commission communale laisse apparaître que vos conditions d'habitat nécessitent effectivement un relogement ». Toutefois, ces conditions d'habitat se sont nettement dégradées depuis, sans pour autant qu'une solution ne soit trouvée en faveur de cette famille. Sur les lieux, nous avons pu constater de visu dans quel état vivait l'une de ces familles. La maison dégage de odeurs nauséabondes à cause de l'humidité. Cette famille, composée de cinq personnes, ne possède qu'une seule chambre. Le plus âgé des enfants a 26 ans et continue de partager la même pièce avec ses parents. Une autre est condamnée puisque son plafond s'est effondré en 1992. Un mur de clôture a connu le même sort. Le plafond de la cuisine connaît un risque de s'effondrer à la moindre secousse tellurique. Le constat concerne malheureusement plusieurs autres familles de Douirette, appelée aussi « La Casbah de Blida ». Ces familles tardent à être relogées alors que les maisons de ce quartier ne sont pas à l'abri d'un effondrement.