L'enseignement à distance connaît un engouement certain de la part des élèves exclus du système scolaire, pour une raison ou pour une autre. Les statistiques fournies par le centre régional d'enseignement et de formation à distance sont là pour prouver cet intérêt grandissant. En effet, selon le sous directeur, El Hadj Bessebaa, le nombre d'inscrits est passé de 8 000 l'année dernière à 11 367 depuis la nouvelle rentrée scolaire, soit une augmentation de 3 367 étudiants issus des wilayas de Chef et de Aïn Defla. Ces derniers, parmi lesquels figurent 6 209 filles, sont répartis sur les deux paliers du moyen et du secondaire et bénéficient, tous les lundis et les jeudis, de cours dispensés par des enseignants qualifiés, dont le nombre dépasse les 400, selon le directeur de l'établissement. Les effectifs englobent également des détenus, au nombre de 830, relevant des 5 pénitenciers de la région. Nouveau siège Sur les résultats scolaires de fin d'année, notre interlocuteur affiche sa satisfaction, indiquant que 144 élèves de terminale ont pu décrocher le BAC la saison dernière, grâce à l'enseignement prodigué par le CREFD. La nouveauté cette année réside dans l'introduction de l'Internet comme moyen d'enseignement à distance, où l'étudiant a désormais la possibilité de contacter directement ses enseignants pour toutes les questions relatives à son programme scolaire. L'opération, selon le sous directeur Bessebaa, s'est déjà matérialisée, à la grande satisfaction des élèves inscrits, notamment ceux des localités éloignées. Le CREFD a en outre bénéficié d'un nouveau siège en remplacement des locaux en préfabriqué qu'il occupe depuis plusieurs années dans les anciennes installations de l'ex-Lycée As Salem, au centre-ville de Chlef. Le projet, qui a été implanté sur les lieux mêmes, a coûté 5 milliards de centimes et sera, indique-t-on, opérationnel au début de la prochaine rentrée scolaire. Pour les responsables du centre, il s'agit de la première infrastructure du genre à être lancée sur le territoire national. Cela témoigne, d'après eux, de l'intérêt accordé à ce moyen pédagogique par la direction du centre à Alger, pour une prise en charge efficace et permanente des besoins de cette catégorie de jeunes.