Le siège de l'agence foncière de wilaya a été assiégé, hier matin, par des dizaines de citoyens, tous des souscripteurs à la formule du logement dit social participatif, en signe de protestation contre le long retard mis par cet organisme dans la réalisation du projet des 100 logements LSP. A l'aide de pancartes, jeunes et vieux, dont des femmes, tout en brandissant des articles de presse et des pancartes dénonçant « la hogra » et les déboires subis tout au long des 6 dernières années, ont commencé à manifester bruyamment leur colère. Manifestation de colère entamée alors que le directeur, nouvellement installé dans ses fonctions, venait quelques minutes plus tôt d'emprunter la voie opposée en allant à Aïn-Dheb, 70 km de là, pour s'enquérir de la situation. Les plaignants, dans une lettre à destination de la presse, disent « ne pas comprendre pourquoi tous ces retards alors que leur quote-part estimée à 250 000 dinars a été versée depuis l'an 2000, en plus de celle versée par la caisse nationale du logement ». Engagement Dans sa réponse aux protestataires, le directeur de l'agence dit « comprendre le courroux des souscripteurs et tout en réfutant l'idée avancée que la CNL a dégagé les 500 000 dinars, il s'engage à ce que le projet, dont le taux d'avancement reste inférieur à 50%, soit redynamisé ». Au-delà donc de cette grogne prévisible du fait de la longue attente, la formule LSP aura du mal à décoller à Tiaret. Beaucoup le diront en aparté car au départ, la maîtrise du dossier par les cadres de l'AFCOT n'a pas été totale. Le programme LSP, pour conséquent qu'il soit, aura connu donc un franc succès ailleurs, dans d'autres régions.