Après cinq jours de grève de la faim, le père du jeune Benazza a été évacué hier par les agents de la Protection civile vers le service des urgences de l'hôpital régional de Souk Ahras dans un état de santé jugé inquiétant par les membres de sa famille. Contacté par téléphone, il a difficilement réussi à nous dire : « Je continuerai ma grève jusqu'à ce que mort s'ensuive ou que lumière soit faite sur les conditions dans lesquelles a été incarcéré mon fils. » A rappeler que Benazza Abdelmadjid, 19 ans, avait été condamné par le tribunal de Souk Ahras à une peine de deux ans de prison ferme pour « outrage à représentants de l'ordre pendant l'exercice de leurs fonctions ». Un verdict que le gréviste continue de contester, tout en clamant l'innocence de l'inculpé et continuant à reprocher aux deux policiers « victimes d'outrage » d'avoir « sans raison valable passé à tabac » son fils. Le jeune Benazza comparaîtra aujourd'hui une deuxième fois devant la justice en tant que victime de coups et blessures volontaires, mettant en cause un certain B. A., que le père Mounji innocente avant la tenue du procès, arguant : « Nous n'avons jamais déposé plainte contre B. A. pour coups et blessures volontaires. »