La station d'eau dessalée du Hamma devrait entrer en production durant le mois de février. Elle va injecter 200 000 m3 dans le réseau de la capitale et augmenter sensiblement la disponibilité de l'eau potable pour les habitants d'Alger. L'inauguration officielle aura lieu le 24 février prochain, a déclaré hier à la presse le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Le ministre, qui a effectué une visite d'inspection sur le site, a expliqué que le projet sera inauguré le 24 février, jour anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, et ce sera l'occasion de décréter l'année 2008 celle de l'eau. Les responsables du projet ont expliqué sur place au ministre que des essais pour dessaler l'eau de mer étaient en cours à travers l'injection de 24 000 m3. La première livraison d'eau dessalée qui sera produite par la station du Hamma devrait s'effectuer à la mi-février, selon George El Haddad, directeur général de Hamma Water Desalination (HWD Spa), la joint-venture créée pour le projet et détenue par Ionics (Etats-Unis), leader mondial du dessalement d'eau de mer, à hauteur de 70% et par AEC et l'Algérienne des eaux (ADE) à hauteur de 30%. A la mi-février, le volume injecté sera de 75 000 m3 et quelques jours plus tard la cadence devra monter pour atteindre 200 000 m3 qui est le volume contractuel. Même si on a terminé, il faut que les contrats soient appliqués, a indiqué le directeur du projet qui nous expliqué qu'il y avait des dates contractuelles et beaucoup de parties doivent se déplacer et assister aux tests sur l'eau. « Disons à la mi-février, on commencera par la première livraison. On est aujourd'hui à 24 000 m3, on peut dire qu'on commencera par 75 000 m3. Deux jours après, ça sera 150 000 m3 et trois jours après, on espère avoir les 200 000 m3 », a-t-il ajouté. L'investissement total pour le projet a été de 245 millions de dollars. La station a été réalisée sous forme de « build, own and operate » (construire, posséder et exploiter). D'une capacité de 200 000 m3/jour, l'usine du Hamma est composée de trois unités avec neuf trains d'une capacité de 25 126 m3/j chacun. La station doit produire l'eau conformément aux normes internationales et suivant le procédé appelé osmose inverse. Les quantités qui seront produites représentent environ le tiers de ce qui est injecté dans le réseau à travers l'eau des barrages. Le propriétaire devra aussi assurer l'exploitation et la maintenance de l'usine pendant 25 ans.