Les Algérois consommeront de l'eau dessalée dès le mois prochain. La station de dessalement d'eau de mer du Hamma à Alger sera officiellement inaugurée le 24 février prochain. Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, est catégorique. Cette date coïncide en fait avec celle de la nationalisation des hydrocarbures. Les premiers tests de dessalement ont commencé cette semaine avec un volume initial de 25.000m3/j qui sera progressivement augmenté en fonction des résultats obtenus. «Une fois les tests réussis, l'eau dessalée sera injectée dans le réseau algérois d'alimentation en eau potable avec un volume initial de 75.000m3/j au début du mois prochain», a précisé M.Khelil, hier, en marge d'une visite d'inspection à cet important projet hydraulique de la capitale d'une capacité de 200.000m3/jour. Le coût d'investissement de ce projet est de 245 millions de dollars. L'eau dessalée coûtera entre 45 et 50DA le mètre cube. Ce prix est calculé «sortie d'usine». Selon les experts, le dessalement d'eau de mer est l'une des options choisies par l'Algérie pour résoudre le problème de l'eau en urgence. Mais, selon eux, il ne faut pas, pour autant, laisser tomber les autres alternatives traditionnelles, à savoir les barrages, les transferts, etc. Le dessalement est considéré comme une bonne option, notamment pour l'industrie surtout pétrolière qui consomme beaucoup d'eau. Il y a, aussi, l'alimentation en eau potable de la population où des problèmes ont également été constatés, les ressources existantes étant insuffisantes. Au total, l'année en cours verra la réception de trois autres usines qui viendront s'ajouter à celles de Kahrama à Arzew (88.800m3), déjà en fonction, de Béni Saf (200.000m3/j) et de Skikda (100.000m3/j). C'est ainsi que le volume total d'eau dessalée atteindra 600.000m3 produits quotidiennement dans le pays. Par ailleurs, sur le projet de développement de Gassi Touil, M.Khelil a indiqué que «l'affaire est actuellement en arbitrage international mais le projet est toujours en cours d'exécution car l'arbitrage pourrait prendre encore une année ou deux». Pour le ministre, «si on devait encore chercher de nouveaux partenaires, le projet pourrait encore prendre trois ans de retard». Quant au marché international du pétrole, M.Khelil a expliqué que les cours n'avaient pas sérieusement progressé malgré les tensions géopolitiques à travers le monde et la chute des stocks américains. Il a ajouté que le spectre d'une récession de l'économie mondiale plane toujours sur les marchés pétroliers.