La Tunisie et le Sénégal, qui s'affronteront demain en match d'ouverture du groupe D, se plaignent des conditions d'hébergement dans la ville de Tamale où ils ont été domiciliés. Tamale (Ghana). De notre envoyé spécial En effet, ils sont logés dans une cité universitaire peu commode à leur standing de pays mondialistes. Un responsable de la sélection des Lions de la Teranga nous a confié que lieu d'hébergement où a été domiciliée son équipe n'est pas convenable aux statuts de la majorité des joueurs qui évoluent dans des clubs européens. « Ils ont accepté de venir et de supporter les conditions d'hébergement pendant une quinzaine de jours par amour à leur pays », a-t-il déclaré en substance. Toutefois, les joueurs tentent de se décompresser dans une ambiance bon enfant. L'ancien gardien de but du Sénégal, Chikh Seck (actuellement directeur technique), et l'attaquant Hadji Diouf, les boute-en-train du groupe, ne ratent aucune occasion pour créer l'ambiance et faire oublier aux leurs les déboires et l'absence de moyens dans cette ville de Tamale, à majorité musulmane. A quelques jours de la rencontre, l'engouement populaire n'est pas le même qu'à Accra, mais rien ne dit que le jour du match les habitants de Tamale, ville natale du plus célèbre joueur ghanéen Abedi Pelé, ne se rendront pas au stade qui a été construit spécialement pour cette CAN 2008. Au contraire du Sénégal, l'ambiance dans le camp tunisien est morose et lourde, visiblement à cause de la dernière défaite concédée à domicile en match de préparation devant la Zambie (2-1). La presse tunisienne, très présente à Tamale, n'a pas été clémente avec les joueurs et l'entraîneur. Bref, les deux équipes se sont entraînées hier et devraient effectuer aujourd'hui une séance sur le terrain du stade principal qui abritera la rencontre, après la réunion technique et la conférence de presse qui précèdent désormais chaque rencontre. Ce match, qui sera également précédé par une cérémonie d'ouverture en présence du comité exécutif et du président de la CAF, Issa Hayatou, sera officié par un trio d'arbitres japonais, apprend-on de source proche des organisateurs. L'autre confrontation du groupe qui ne manquera pas d'intérêt opposera l'Afrique du Sud à l'Angola. La particularité dans ce groupe D est que les quatre protagonistes ont pris part au moins à une Coupe du monde. L'Angola, le seul pays drivé par un entraîneur local, ne manquera pas l'occasion de confirmer son ascension face à l'Afrique du Sud qui affiche un recul mais qui veut renouer avec les performances, sous la direction du sélectionneur brésilien Carlos Alberto Parreira, deux ans avant la Coupe du monde qu'elle va organiser.