Dans le cadre des nouvelles procédures de réglementation du secteur des transports routiers qui ont touché plusieurs wilayas, Blida est inscrite parmi les dix grandes agglomérations où l'Etusa, sous sa nouvelle forme d'EPIC, fera sa réapparition. Le retour de cette entreprise étatique, décidé en 2001, est prévu pour le début du mois prochain suite à l'anarchie qui règne dans ce secteur sensible. « Cette entreprise aura au début 50 bus et assurera le transport sur sept lignes névralgiques », dira M. Bensalem, directeur des transports de la wilaya, qui précisera : « La différence entre cette entreprise et le privé est que le bus de l'EPIC a pour objectif le ramassage des voyageurs non pas le plein du bus. Celui-ci commencera sa journée vers 5h du matin et la finira vers 23h et ne doit pas rester plus que quelques minutes à l'arrêt, ce qui est tout autre que celui du secteur privé ». Il annoncera que selon le décret exécutif no 415 du 20 décembre 2004, un nouvel agrément sera lancé dans le but de recenser tous les transporteurs de la wilaya. « La direction, suite aux recommandations de la tutelle, va vers un assainissement général du secteur et avec ce nouvel agrément nous pourrons avoir un rapport détaillé sur tous les propriétaires des lignes de transport urbain et interurbain de la wilaya ». Avec cette nouvelle procédure, qui sera opérationnelle vers le début du mois de février, plusieurs problèmes seront mis à jour dont le plus important est celui des transporteurs qui travaillent avec des procurations. « Ce sont des jeunes qui, ne bénéficiant pas de projets de transport, ont eu recours à l'achat de lignes de transport, mais comme la ligne est la propriété de l'Etat, ils n'ont pu faire des actes notariés et se contentent de travailler avec des procurations ». Il faut savoir que le parc de transport urbain et interurbain recense plus de 3100 bus et 2722 transporteurs dont plus de 150 travaillent avec des procurations. « La loi ne protège pas les idiots et ces jeunes là sont traités comme tels, parce qu'ils se sont aventurés à acheter les biens de l'Etat. Donc aucune solution juridique n'est applicable dans ces cas là », conclura le directeur des transports. Une question se pose : quelle sera la situation de ces jeunes après de telles procédures ? Le moins que l'on puisse dire est que la tension dans le secteur des transports à Blida n'est pas encore prête à baisser….