Militons pour le CD, le DVD, la cassette, le format MP3 ou le vinyle s'il le faut. Des moyens peu coûteux, écologiques et économiques pour écouter… le chant merveilleux du chardonneret. L'espèce volatile, qui devait son nom au fait qu'elle aimait à se percher sur les chardons, pourra bientôt retourner casaque et s'appeler « cagolet » ou « perchoret », pour désigner son nouveau gîte, version 2008. Il est bien l'argument, selon lequel le chardonneret est apprécié, capturé, chassé, et « industrialisé » pour ses énormes capacités de ramage. Des capacités que l'animal offre pour l'oreille attentive au début et habituée, par la suite, à une seule et unique personne. L'ère des promenades en forêt permettant l'écoute des ces oiseaux enchanteurs n'est plus de mise et a laissé place à la promenade dans l'appartement sans perdre de l'aura que peut provoquer le magicien de ces cieux, puisqu'une jolie cage dorée remplacera la plus haute des ses branches, ou jadis il allait chanter. Militons donc également pour un retour aux origines, un retour à la forêt. Reconnaître le chant du pinson de celui du chardonneret, accueillir ce chant comme une bénédiction et repartir empli de l'émotion que le chardonneret a témoignée à sa muse. Et s'il l'on veut immortaliser l'événement : le caméscope qui est un outil confortable et écolo. Les temps modernes qui auront permis que l'exploitation par l'homme de l'animal atteigne son paroxysme ne doivent pas donner l'illusion que les choses sont duplicables à souhait. C'est l'ère du tout jetable, du tout zapping et du je ne sais quoi. On en arrive dans la rubrique environnement à parler comme des centenaires en disant « en mon temps, en ce temps-là ». Ben oui, en ce temps-là les chardonnerets pouvaient choisir leur auditoire et offrir leur musique comme un don. Pour ma génération, il faut presque l'imaginer.