Le nouveau foyer pour enfance assistée de la wilaya de Skikda ouvrira ses portes dans les semaines à venir », a déclaré M. Bezi, directeur de l'action sociale de la wilaya. En effet, le projet de réalisation et d'aménagement de l'ancienne église Serdouk, inscrit dans le cadre du programme de soutien à la relance économique, va enfin voir le jour. Des travaux d'aménagement ont été entrepris afin d'offrir de meilleures conditions d'accueil à ces enfants qui quitteront le vieux bâti, datant des années 1930, et dans lequel ils résidaient. Ainsi, la nouvelle structure d'accueil sera deux fois plus spacieuse, et comprendra plusieurs commodités supplémentaires grâce, notamment, au renforcement de la capacité d'accueil, puisqu'elle permettra la réception de 60 enfants. La nouvelle pouponnière sera également dotée d'espaces de jeux, d'équipements sophistiqués et de tout le nécessaire pour une meilleure prise en charge. Qu'ils viennent des hôpitaux de Azzaba, El Harrouch, Collo, Tamalous ou Skikda, qu'ils soient abandonnés sur la voie publique, ou victimes de conflits familiaux, ces enfants, même si leurs histoires différent, ont tous un point commun, celui d'avoir droit au bonheur familial. « C'est pourquoi notre objectif est de les placer dans des foyers familiaux, avant qu'ils n'atteignent l'âge de 6 ans, sinon ils seront automatiquement transférés vers des foyers pour enfants assistés (FEA), qui les prennent en charge jusqu'à leur majorité », expliquera le DAS. Et d'ajouter : « Nous voulons leur offrir une stabilité socio-familiale, car aucun centre d'accueil ne pourra remplacer la chaleur familiale ». En 2007, par exemple, 40 enfants, dont 22 filles, ont été placés dans des foyers ; « la demande de Kafala devient beaucoup plus importante ». Il va sans dire qu'une enquête sociale et un entretien psychologique sont aussitôt déclenchés par les services de la direction de l'action sociale, afin de déterminer les dispositions et les motivations des couples. « 98% des couples postulants ne peuvent pas avoir d'enfants, les autres cas concernent des familles déjà constituées », dira le DAS. Aujourd'hui, et même avec toute la bonne volonté et les efforts déployés par les services sociaux pour une meilleure insertion socio-familiale des enfants assistés, il n'en demeure pas moins que des carences persistent encore. Les jugements stéréotypes de la société vis-à-vis de ces enfants et des mères célibataires font que ces dernières n'ont d'autre choix que d'abandonner leur progéniture. « Ce problème devrait, bien au contraire intéresser, la société entière pour ne pas porter de jugement, mais essayer de trouver des moyens pour que ces mères ne soient pas obligées d'abandonner leurs enfants et insister pour que les pères biologiques prennent leurs responsabilités », dira un cadre de la pouponnière.