Devant l'impuissance de ses responsables, animés pourtant d'une bonne volonté, la commune de Dar Yaghmoracen, distante d'environ une dizaine de km du chef-lieu de la daïra, à l'instar des autres communes à caractère agricole, sombre davantage dans l'isolement total. Cette situation insoutenable, difficile à gérer dans la mesure où la commune ne dispose pratiquement d'aucune ressource financière, enclave davantage la commune. Certains villages, tels que Ouled Hmida et El Kbala, sont complètement isolés. Les pistes qui les relient au chef-lieu de la commune permettent à peine le passage des animaux qui demeurent les seuls moyens de transport des habitants. Le téléphone, le gaz de ville et l'eau courante restent un luxe auquel aspire la population de Dar Yaghmoracen. Le transport scolaire constitue un véritable casse-tête qui vient couronner le marasme dans lequel vit cette commune. Pour permettre aux écoliers de rejoindre leur établissement scolaire à l'heure, le ramassage débute très tôt le matin, les premiers collégiens arrivent devant le portail du CEM vers 7 heures du matin, alors que les cours ne commencent qu'à 8 h 30. Concernant la santé, les dispensaires de la commune souffrent du manque de matériels. D'ailleurs, les infirmiers qui y travaillent ne sont parfois même pas en mesure de prodiguer les premiers soins. Pour ce qui est de l'habitat, la commune n'a bénéficié que de 10 logements sociaux, dont les travaux entrepris en 1998 ne sont pas encore achevés. En somme, la commune de Dar Yaghmoracen, à l'image de sa jeunesse désœuvrée et affreusement livrée à elle-même, est tout simplement oubliée.