Les cent soixante sept travailleurs dépendant des deux unités de l'entreprise de commercialisation des médicaments DIGROMED (ex-ENAPHARM) ont entamé, hier, une grève illimitée pour protester contre le non paiement de leur salaire depuis quatre mois. Cette action a été précédée de plusieurs journées de protestation pour attirer l'attention des responsables de cette entreprise et ceux de la wilaya d'Oran sur les conditions déplorables dans lesquelles vivent ces travailleurs sans salaires. « Plusieurs d'entre nous crèvent de faim et se sont vus couper l'électricité de leur demeure par la Sonelgaz, faute de paiement de leur salaire », ont déclaré hier les représentants de la section syndicale qui comptent durcir le ton au cas où leurs revendications ne sont prises en compte. D'ailleurs, deux représentants du syndicat d'entreprise, basé à Alger, se sont déplacés hier à Oran pour manifester leur solidarité avec leurs collègues de l'Ouest, a-t-on constaté sur les lieux de la grève. Ces syndicalistes du centre ont indiqué que « plusieurs réunions se sont tenues avec la direction générale et que plusieurs questions liées aux conditions sociales des travailleurs de DIGROMED ont été évoquées, mais sans qu'aucune ne soit réglée ». Selon ces syndicalistes, il existe plusieurs solutions pour clore le dossier social des travailleurs, mais « c'est la volonté de chercher ces solutions qui fait défaut chez ces responsables ». Ces mêmes délégués des travailleurs, dépêchés d'Alger, ont affirmé qu'ils ne sont pas contre la privatisation de leur entreprise, dont il est question actuellement. Ils demandent seulement que cette opération soit faite dans la transparence pour que les travailleurs puissent bénéficier de leurs droits.