La pouzzolane, intrant essentiel dans la fabrication du ciment, commence à retrouver grâce auprès des cimenteries, ce qui relance l'activité minière à Beni Saf, celle-là même qui lui a donné naissance dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Ainsi, les cimenteries de l'est du pays, celles du groupe ERCE, malgré leur éloignement par rapport à la source de production, viennent de passer un contrat pour la livraison d'un million de tonnes de pouzzolane, cela auprès de la Société de pouzzolane et matériaux de construction (SPMC). Elles vont ainsi se mettre au diapason du plus important client de SPMC, en l'occurrence la cimenterie Orascom de M'sila, récemment passée sous le contrôle du géant français Lafarge. Cet engouement pour un ajout que l'on remplace par d'autres dans le process de fabrication du ciment s'explique, selon les spécialistes, par le fait qu'il est plus concurrentiel en termes de coûts et de qualité du ciment produit. Ces deux caractéristiques sont devenues attractives dans la mesure où la concurrence entre cimenteries est en train de poindre avec leur multiplication qui va se traduire à brève échéance par la satisfaction du marché national. Ainsi, la première conséquence de cette situation a conduit au doublement de la production de pouzzolane. Cela augure au passage à une bien autre échelle lorsque les cimenteries du centre du pays vont elles aussi s'y mettre, un travail de prospection étant actuellement en cours en leur direction. Mais pour l'heure, un hiatus de taille contrarie cette expansion. Il concerne l'acheminement du minerai par chemin de fer, la SNTF étant obligée de se redéployer dans une activité qui depuis 2004 a perdu du terrain. A cet égard, une réunion entre elle, la SPCM et les ERCE doit incessamment se tenir à Beni Saf pour aplanir les difficultés.