Les choses vont de mal en pis à l'Apc de La Casbah. Il aura fallu l'intervention du wali délégué de Bab El Oued afin d'installer dans ses fonctions le P/Apc sortant, M. Ztéli. Il reste que l'exécutif communal tarde à être désigné. La cause en est la fronde menée par des élus de l'opposition et certains élus du parti majoritaire le FLN, qui s'est arrogé huit sièges sur les quinze que compte l'assemblée. Dans le procès-verbal d'installation signé le 10 décembre 2007, le wali délégué de Bab El Oued relève que « d'ordinaire l'administration n'intervient pas mais elle le fait pour préserver les intérêts de la population dans une période difficile due aux intempéries ». Sauf que le wali délégué n'a pas réussi à faire entendre raison aux élus, plus de deux mois après l'installation de M. Ztéli. Aussi, la situation reste-t-elle en l'état. Le P/Apc aurait pu faire l'économie d'un pareil mouvement, surtout parmi ses collègues du FLN. En plus des huit élus de sa formation politique, des élus FNA et RND composent l'actuelle assemblée. « J'ai tenu une réunion à trois reprises avec les autres élus frondeurs. Rien n'en est sorti, puisque chacun est resté sur ses positions », déclare M. Ztéli qui fait valoir ses mérites. « Aucun n'a fait l'effort d'aller vers les électeurs. Ce n'est qu'au lendemain de l'annonce des résultats qu'ils sont venus prendre leurs fonctions », insiste-t-il. D'après les dernières déclarations du chef du gouvernement, les assemblées où le blocage persiste seront dissoutes et les élections organisées à nouveau. Les ingrédients semblent réunis dans la commune de La Casbah, puisque cela fait plus de deux mois qu'aucune instance exécutive n'a été installée. Le P/Apc s'en remet aux hautes instances de son parti. « Les instances suprêmes, à qui j'ai fait parvenir des correspondances, doivent maintenant prendre leurs responsabilités. Le secrétaire général du parti, M. Belkhadem, ne peut que s'opposer à ces pratiques », relève-t-il. Même situation à l'Apc de Dely Ibrahim où le p/Apc actuel, élu d'une liste indépendante, ne fait pas l'unanimité. Un retrait de confiance lui a été signifié par les autres élus. « Pour le cas de l'Apc de La Casbah, les élus sont réduits à gérer les affaires courantes. Les projets ne peuvent être pris en compte en l'absence d'instances délibérantes », déplore-t-il. Des efforts ont pourtant été consentis. « Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Pas moins d'un millier de jeunes ont été intégrés dans les trois marchés communaux », informe-t-il, en assurant que le commerce informel a repris sa place à cause de « l'inertie de la police. » « Tout ce qui se passe sur la voie publique n'est pas de ma responsabilité », fait-il remarquer. Beaucoup de projets « à l'arrêt » ne sont pas aussi du ressort de l'Apc de La Casbah et le wali délégué en a seul la charge. « Pour le bénéfice des chômeurs de La Casbah, les 100 locaux commerciaux affectés dans la commune de Draria ne connaissent pas de réelles avancées », relève M. Ztéli en assurant que le budget de la commune est de seulement 20 milliards, « absorbés totalement par la masse salariale » Pas moins de 80% des habitations de La Casbah, « pourtant secteur protégé », car datant de l'époque ottomane ou coloniale, sont dans une situation lamentable. Evoquant les effondrements d'habitations consécutifs aux intempéries, le P/Apc assure que les propriétaires en sont responsables. « Le wali délégué assure qu'en cas d'effondrement et de dégâts, les propriétaires doivent rendre des comptes aux autorités », relève-t-il en indiquant que pas moins de 1400 logements ont été distribués depuis 2003 aux habitants de La Casbah. Un autre quota de 100 logements sociaux devraient être distribués, les commissions, selon lui, poursuivent leur travail. « Il y a 2000 demandes pour ce type de logement alors que pour le participatif (Lsp), elles s'élèvent à 8000 », conclut-il.