Hier s'est tenue la session extraordinaire de l'assemblée communale de La Casbah à laquelle le wali délégué de Bab El Oued, Meziane Saïd, a appelé. Rien de concret n'en est sorti. Meziane Saïd, accompagné du directeur de l'administration locale, DAL, n'a pas réussi à faire entendre raison aux élus locaux frondeurs. A l'ordre du jour de cette réunion, la discussion de « la situation de l'assemblée ». La réaction des élus a été immédiate : toute la situation n'a pas été évoquée par le wali délégué qui a éludé la question de l'installation de l'actuel maire contesté par la majorité des élus. « Le wali délégué qui a présidé la rencontre martèlera qu'il n'est pas venu évoquer la décision de l'installation de Zteli désigné déjà, mais pour parler uniquement du blocage de l'assemblée et de l'installation probable de l'exécutif sans pour autant évoquer les vrais raisons », a assuré une source à l'assemblée de La Casbah. Devant le refus « de coopérer » des élus, le commis de l'Etat affirme qu'il « rédigera un rapport qu'il soumettra au wali et au ministère de l'Intérieur. » Les élus qui ont vu un autre membre se joindre à leur groupe de dix assurent ne pas en démordre : le blocage est dû à l'actuel maire désigné au lendemain des élections locales, « sans qu'ils y soient associés. » Le wali délégué s'en tient pourtant à sa première décision, rendue le 10 décembre 2007. La réunion extraordinaire d'hier qui a duré à peine deux heures, la première du genre depuis plus de 10 mois, s'apparente à un soutien déguisé à Zteli,a-t-on relevé. La désignation « arbitraire » de l'actuel Apc qui était aux commandes dans le mandat précédent a eu des conséquences fâcheuses : ni l'exécutif ni les commissions qui en sont issues ne pouvaient se réunir en raison des blocages. La tension entre les deux parties est montée d'un cran ces derniers jours : une motion de défiance a été votée le 27 septembre dernier à la majorité des 15 élus que compte l'assemblée. La décision, inscrite dans un procès-verbal, a été motivée par la situation de blocage, dû à l'incapacité du P/APC de désigner l'exécutif et les commissions permanentes. Le « flou » qui a entouré la désignation de Zteli en contradiction avec l'article 48 du code communal 90/08, « l'anarchie » caractérisant le fonctionnement de l'administration locale ainsi que l'« opacité » dans le travail de la commission de distribution des logements expliquent aussi le geste des opposants. « J'y suis, j'y reste, les électeurs m'ont donné confiance et les trouble-fêtes n'y peuvent rien », leur réplique, le verbe haut, un Zteli qui bénéfice du soutien que lui apporte le wali délégué de la circonscription. Même le parti, assure-t-il, s'est rangé de son côté : « Je m'en remet aux instances du parti, le FLN, concernant le cas des élus. Il saura prendre les décisions qui s'imposent », relèvera-t-il disant avoir voulu faire participer aux affaires les élus sans réussir.