Durant l'année 2007, les services de la médecine du travail ont conclu 254 conventions avec les entreprises relevant des secteurs public et privé. Celles-ci ont concerné un effectif total de 27 183 salariés et 3514 maladies ont ainsi pu être dépistées par les mêmes services. Les affections oculaires ont occupé la première place avec 490 cas, suivies de pathologies liées à l'ORL et celles métaboliques et digestives, avec respectivement 335, 320 et 275 cas. Certaines entreprises ont, pour des raisons non précisées, refusé de programmer leurs salariés pour l'année en cours. Ce qui a entraîné la résiliation des conventions qu'elles ont conclues avec les services de la médecine du travail. Avec seulement un taux de 30%, la couverture sanitaire en milieu professionnel reste très faible, a-t-on indiqué du côté de ces mêmes services. Or, l'objectif, tel que tracé par le ministère de la Santé, s'élève à 80%. Cette faible adhésion s'explique par le fait que certains employeurs du secteur privé n'estiment pas nécessaire l'affiliation à la médecine du travail, autant d'ailleurs que ceux relevant du secteur public. C'est le cas, notamment, des collectivités locales. En effet, sur les 12 communes que compte la wilaya de Annaba, seule celle du chef-lieu dispose d'une convention. Pourtant, dans ces institutions, les éboueurs et les agents de la prévention générale sont exposés à de graves maladies de par la manipulation quotidienne d'insecticides et autres substances dangereuses. Par ailleurs, une campagne de vaccination contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite a touché 1574 stagiaires, apprentis et travailleurs de 9 centres de formation professionnelle implantés à Annaba et Berrahal. Les tournées d'inspection, effectuées au niveau de ces établissements, ont permis de relever diverses anomalies ayant trait à l'absence d'hygiène et celle de mesures de protection collective et individuelle. Certains ateliers ne sont même pas alimentés en eau potable. Combattre la diphtérie était alors devenu le cheval de bataille des pouvoirs publics. Ceux-ci étaient tenus de respecter les directives de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de santé en milieu professionnel. « C'est donc dans cette optique que l'Algérie a décidé de lancer un ambitieux programme », a expliqué M. Kroudj, chef de service de la médecine du travail de Annaba. Le même responsable a indiqué que le taux de vaccination actuel a atteint 82% à l'échelle nationale. D'autre part, la vaccination contre l'hépatite virale B a ciblé l'école paramédicale et a touché 241 personnes. Applicable depuis l'année 2000, conformément à l'arrêté n° 20 du 25 avril 2000, cette opération n'a malheureusement pas touché le personnel de l'ensemble des établissements assujettis. Ainsi, certaines structures, et elles sont nombreuses, font fi de cet arrêté. C'est le cas des jardins d'enfants, des bureaux d'hygiène communale, des hospices de vieillards, des services de transport sanitaire publics et privés, et surtout des cliniques et laboratoires d'analyses du secteur privé. Or, les risques d'infections dans ces établissements sont plus qu'élevés. En l'absence de prérogatives les habilitant à le faire, les services de la médecine du travail ne peuvent pas obliger ces structures à vacciner leurs personnels contre l'hépatite B.